Après deux saisons dans Intervilles, Olivier Chiabodo quittait l’émission en 1997 lors d’un immense scandale. Depuis, l’ex-animateur de télévision de 60 ans a réussi sa reconversion dans la production de films documentaires, en toute discrétion en France, comme il l’a confié à Marianne ce 3 août.

À son nom reste associé l’un des plus grands scandales de la télévision. En 1997, Olivier Chiabodo a été au cœur d’une immense polémique révélée par Le Canard enchaîné. Celui qui a joué les arbitres pour le jeu télévisé Intervilles, lors de deux saisons, a été accusé de tricherie. Il aurait favorisé une équipe, celle du Puy-du-Fou, en donnant les bonnes réponses avec ses doigts, au détriment de l’équipe concurrente. Licencié par TF1 dans la foulée, Olivier Chiabodo a été disculpé par la justice, mais il n’a pas retrouvé son emploi sur la première chaîne, où il a pourtant enchaîné les émissions pendant des années : Les Marches de la gloire, Coucou, La Roue de la fortune

Interviewé par nos confrères de Marianne, dans le numéro du 3 août du magazine, Olivier Chiabodo a expliqué qu’il ne voulait plus s’exprimer sur cette affaire, en estimant avoir « fait ce qu[‘il] avai[t] à faire » et pouvoir « [s]e regarder dans la glace ». Pour rappel, deux ans après son éviction de TF1, l’animateur avait rebondi sur La Cinquième (France 5) où il avait produit une série de documentaires, Les Carnets de Noé. Un concept mêlant développement durable et divertissement, et Olivier Chiabodo ambitionnait de faire en sorte que ça devienne une chaîne télévisée à part entière. Ainsi, au début des années 2000, il voulait créer la « première chaîne de télévision entièrement consacrée à la planète Terre s’adressant à toute la famille et dans plusieurs langues à travers le monde ». Mais des années après, ce projet d’ampleur n’a pas réussi à séduire les investisseurs.

Réembauché par TF1 en janvier 2006, Olivier Chiabodo était devenu conseiller du directeur du groupe avant de lancer un nouveau projet d’ampleur, The Explorer. Cette application – distinguée meilleure application de l’année dans la catégorie Apple TV lors des Apple Awards en 2019 – propose des photos et vidéos des quatre coins de la Terre dans une qualité d’exception. « J’ai pensé depuis très longtemps qu’il fallait faire un check-up de la planète, un inventaire du patrimoine naturel, culturel et humain, et en images, car on vit dans un monde d’images », expliquait son créateur sur les ondes d’Europe 1, en décembre 2019.

>> PHOTOS – Vincent Lagaf’, Evelyne Leclerc, Philippe Risoli… Ces animateurs qui ont marqué le petit écran dans les années 90

Olivier Chiabodo n’a plus « besoin de travailler » avec TF1

Pour mener à bout ce projet, Olivier Chiabodo aura dû attendre quatre longues années. « L’idée était d’avoir un catalogue avec ses droits. Si on veut être présent sur 170 pays, il faut avoir les droits de l’ensemble de son catalogue, détaillait l’ex-animateur d’Intervilles. Les grandes plateformes qui naissent, Netflix, Disney+ ou autres, ont besoin de s’ouvrir mondialement, et ce n’est pas parce qu’on est français qu’il faut rester franco-français. Il faut voir le monde », lançait-il. Une ambition internationale affichée pour Olivier Chiabodo, qui tente d’oublier ses mésaventures à TF1. En 2017, une nouvelle fois licencié par le groupe, il avait porté plainte contre X pour harcèlement moral, accusant Gérard Louvin – le producteur de l’émission à l’époque – d’avoir orchestré les tricheries puis de l’avoir menacé de mort.

Des années après, « ma vie est sur The Explorers, expliquait-il sur Europe 1. Et ce que nous sommes en train de faire vaut bien de laisser de côté cette histoire. J’espère que tous ces gens-là vont jeter un œil en se disant que c’est un peu plus constructif de faire ce que je fais ». Plus de vingt ans après son premier licenciement, Olivier Chiabodo confiait ne pas avoir « particulièrement besoin de travailler avec le groupe TF1 ».

Dans les colonnes de Marianne, en ce mois d’août, l’animateur télé a vanté les mérites de sa plateforme The Explorers, plusieurs fois primée aux États-Unis, tout en déplorant de ne pas avoir obtenu autant de succès en France. Évoquant le public français, Olivier Chiabodo a regretté que « personne n’a entendu parler d'[eux] » en lâchant, cash : « Ici, il suffit qu’un mec pète sur TF1 pour que Paris Match lui consacre sa une. » Une remarque qui laisse penser que le créateur de The Explorers n’a pas vraiment tourné la page de son succès d’antan sur la première chaîne.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Capture Europe 1

A propos de

  • Abonnez-vous à votre star préférée et recevez ses actus en avant première !

  • Olivier Chiabodo

À découvrir en images

PHOTOS – Vincent Lagaf’, Evelyne Leclerc, Philippe Risoli… Ces animateurs qui ont marqué le petit écran dans les années 90

Frédérique Hoschedé, alias Dorothée, a bercé le quotidien de millions d’enfants pendant deux décennies grâce à l’émission culte “Club Dorothée”, de 1987 à 1997. Alors, quand TF1 a décidé d’opérer quelques changements au sein de ses programmes parfois décriés pour leur manque de culture, la joyeuse présentatrice a souhaité prendre le large après vingt années de  bons et loyaux services. Après quelques années d’absence, elle a tenté un comeback avec son complice Jacky sur la chaîne IDF1, sans succès. Aujourd’hui, à presque 70 ans, Dorothée vit désormais entre sa maison de campagne en Normandie et la capitale, où “elle peint” et “regarde beaucoup la télé”, selon Jean-Luc Azoulay.

Avant que Vincent Lagaf’ ne reprenne les commandes du Juste Prix en 2005, jusqu’à 2009, un autre animateur culte a tenu les rênes de cette émission de 1992 à 2001 : Philippe Risoli. Fan de musique, il avait notamment sorti le titre Cuitas les bananas en 2001. Loin du petit écran, il s’est ensuite lancé sur les planches aux côtés de Nathalie Marquay dans Piège à Matignon, puis a décidé de se consacrer à sa grande passion : l’écriture.

Dans les années 1990, les émissions dites de variétés cartonnent, et des génies du genre sont ainsi placés sous le feu des projecteurs. Impossible alors de ne pas penser au tourbillon du domaine, Vincent Lagaf’. Absent de la petite lucarne depuis sa dernière participation à Fort Boyard en 2021, celui qui a été victime d’un terrible accident de moto a refait parler de lui récemment en évoquant un possible retour de son émission phare Le Bigdil. “Moi, si je reprends Le Bigdil[…] avec la même équipe et qu’on a la possibilité de repartir en cacahuète, alors oui ! S’il faut faire du politiquement correct, je dis tout de suite non”, avait-il confié dans l’émission On refait la télé, diffusée sur RTL en novembre 2022.

La vie de Fabienne Égal bascule à la fin des années 1980 quand TF1  lui propose de collaborer à l’animation d’un nouveau concept de jeu baptisé Tournez manège, une émission de rencontres matrimoniales diffusée tous les jours du lundi au vendredi, à 12 h. Quand le programme tire sa révérence en 1993, la jolie brune bascule sur RTL 9 pour prendre les rênes de Doublé gagnant puis se dirige vers France 2 pour co animer Jeux sans frontières avec Nelson Monfort. Aujourd’hui, Fabienne Égal s’est écartée de la télévision pour entamer une reconversion dans l’évènementiel et animer des séminaires, notamment dans le secteur bancaire et pharmaceutique.

Pour beaucoup, Evelyne Leclercq restera à tout jamais le visage de Tournez manège. Mais son CV ne se résume pas à cela. Outre un passage sur Cash TV puis, en 2012, dans l’émission ID Voyance, la présentatrice a mis le cap sur la radio en intégrant l’équipe des Grosses Têtes sur RTL, dès les années 80. La pétillante blonde a continué par la suite à faire porter sa voix en chanson, mais aussi au théâtre avec le spectacle Les Trois Glorieuses (2020), une pièce où elle joue son propre rôle.

Dans les années 1990, âge d’or du petit écran, Patrice Laffont a été aux commandes de Fort Boyard. En parallèle, il a animé Pyramide, avant de prendre ses distances avec la télévision dans les années 2000. En 2007, il est pourtant revenu sur Direct 8 pour animer l’émission Direct Poker. Âgé de 82 ans désormais, Patrice Laffont dit toujours travailler pour boucler ses fins de mois : producteur des Chiffres et des lettres, on le voit également régulièrement à l’affiche de comédies. “Je n’ai jamais eu d’argent, je gagne ma vie parce que je travaille. J’ai une toute petite retraite, et le jour où je ne travaillerai plus, où il n’y aura plus Des chiffres et des lettres ni le théâtre, je serai un peu dans la merde… Ce n’est pas grave, mais je mourrai peut-être dans la rue”, a-t-il confié dans l’émission L’Instant de luxe, diffusée sur Télé Star Play en 2021.

Autour de

Source: Lire L’Article Complet