Depuis l’arrivée de l’épidémie sur le territoire Français, plusieurs denrées alimentaires sont prises d’assaut. Se pourrait-il que les steaks viennent à manquer dans nos supermarchés ? On vous dit tout.

Riz, pâtes, œufs, farine, papier toilette… tant de denrées alimentaires de première nécessité qui se font rares sur les étales de nos supermarchés depuis le début du confinement. Aujourd’hui une autre pénurie pourrait avoir lieu, celle des steaks. En effet, la viande de bœuf pourrait ne plus trôner dans les rayons.

Dans un communiqué publié le 15 avril, la Fédération nationale bovine (FNB) a appelé les éleveurs « à retenir, au maximum, leurs animaux en ferme« . Cette décision s’inscrit comme un moyen de pression sur les abatteurs et distributeurs afin de conserver un prix de vente qui ne soit pas inférieur à leurs coûts de production.

Les éleveurs se mobilisent

Pour les éleveurs le mois de mars a été catastrophique, les animaux étaient vendus “à un prix inférieur d’un euro du kilo, en moyenne, à (leur) coût de production”. Selon l’AFP, les éleveurs touchaient à minima 4,89 euros le kilo avant le confinement contre 3,71 euros le kilo à l’entrée à l’abattoir la semaine dernière.

Nous avons à cœur de continuer à proposer aux citoyens des viandes de qualité. Mais c’est aussi, malheureusement, la seule option qui nous reste, aujourd’hui” expliquait le président de la FNB, Bruno Dufayet. La Fédération avait demandé au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume de pratiquer “un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de notre coût de production”. Face au silence du gouvernement, les éleveurs suspendent leurs ventes.

Les steaks se feront rares

Ainsi, l’approvisionnement des supermarchés en viande de bœuf pourrait être diminuée dans les prochaines semaines.

Si les consommateurs peuvent s’inquiéter d’un manque de viande rouge dans leurs assiettes, ce qui alarme Jean-Philippe Thomassin, Secrétaire général de l’Apal (Association de production animale de l’Est) est tout autre. Dans le journal La Montagne, il explique :

Le danger dans des zones comme chez nous où l’élevage cohabite avec la polyculture, c’est la disparition de la production de viande. On le voit déjà souvent. Quand un éleveur part à la retraite, ses prairies sont retournées et le repreneur bascule en céréales. Moi, je suis éleveur dans l’âme. Mais que fera, demain, mon fils, qui est moins passionné par les animaux, s’il ne gagne pas sa vie avec ?« 

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