Alors que le candidat à la dernière présidentielle savourait la naissance de son quatrième enfant, l’accident de voiture provoqué par son fils aîné le ramène durement à la réalité.

Jusqu’au week-end du 6 et 7 mai, Éric Zemmour flottait sur un nuage de bonheur. Depuis le 26 avril dernier, l’homme politique est l’heureux papa d’un petit garçon, fruit de ses amours avec Sarah Knafo. Une naissance comme une reconquête face aux affres de la dernière présidentielle. Car pour ce débutant en politique, la campagne ne fut pas un long fleuve tranquille.

À l’origine de plusieurs polémiques, Zemmour a distribué des coups mais en a reçu beaucoup. Résultat : 7 % des suffrages et aucun député élu à l’Assemblée nationale. Des illusions perdues qui auraient pu faire exploser le couple qu’il formait avec Sarah, sa principale conseillère, celle pour qui Éric avait quitté son épouse. Mais non, son amour pour sa compagne, qui fut la stratège de sa campagne, est resté le plus fort. Et la venue de cet enfant ne fait que confirmer que leur idylle n’était pas qu’une passade.

Hélas pour l’ex-éditorialiste du Figaro, ce moment de bonheur aura été fugace. Au petit matin du samedi 6 mai, peu après 7 heures, à l’angle de la rue Cassette et de la rue Vaugirard (Paris 6e), Hugo Zemmour, le fils aîné d’Éric, âgé de 25 ans, provoque un accident en refusant la priorité à un scooter. Le conducteur du deux-roues et sa passagère, grièvement blessés aux jambes, sont alors dirigés vers deux hôpitaux sans que leurs jours ne soient toutefois en danger. Quant à Hugo, il est conduit à l’hôpital Georges-Pompidou pour analyses. Stupeur : le jeune homme afficherait 1,6 gramme d’alcool dans le sang, soit un taux plus de trois fois supérieur à la limite autorisée.

©Denis Guignebourg / Bestimage

Son cas s’aggrave quand on découvre à l’intérieur de son véhicule une arme de catégorie D. Le lundi 8 mai, le fils Zemmour aurait donc été mis en examen pour blessures involontaires ayant entraîné un arrêt de travail inférieur ou égal à trois mois et port d’arme blanche.

Pour Zemmour, l’affaire est doublement dramatique : d’un point de vue personnel, il se retrouve dans la tourmente après un trop court moment de plénitude. Au plan politique, elle le place en fâcheuse posture, lui qui fin avril fustigeait notamment les rodéos urbains, lui qui, il y a quelques mois encore, souhaitait que soient punis les parents d’enfants délinquants…

Renaud Leclercq

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