L’enquête pour viols et corruption de mineurs qui visait le youtubeur Norman Thavaud a été classée sans suite, comme le révèle Le Parisien ce mercredi 11 octobre.
Comme le révèle Le Parisien, ce mercredi 11 octobre, l’enquête qui avait été ouverte en janvier 2022 contre Norman Thavaud a été classée sans suite. Pour rappel, le youtubeur faisait l’objet de sept plaintes de jeunes femmes l’accusant de viols et de corruption de mineurs. Cette affaire avait été confiée à la brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire de Paris. Cinq des plaignantes assurent avoir été violées par le vidéaste de 36 ans et deux d’entre elles affirment qu’elles n’étaient pas majeures au moment des faits.
Une autre plaignante originaire du Québec, Maggie Desmarais, avait accepté de témoigner durant l’été 2020 à visage couvert. Elle avait indiqué avoir été une fan du vidéaste et avoir tissé avec lui une relation virtuelle lorsqu’elle n’avait que 16 ans. La jeune femme avait ensuite dévoilé des captures d’écran de leurs échanges, en déclarant que le youtubeur l’aurait manipulée pour tenter de recevoir des photos d’elle dénudée. Norman Thavaud avait, pour sa part, été placé en garde à vue le 5 décembre dernier jusqu’au lendemain et n’avait pas fait l’objet de poursuites. Dans les colonnes de nos confrères, Maîtres Jennifer Cambla, Clément Pialoux et Charles Héran, les avocats de plusieurs victimes présumées du youtubeur, ont déclaré : « Nous prenons acte du classement sans suite, nous continuons de considérer que les éléments constitutifs des infractions reprochées à Norman Thavaud sont caractérisés. »
Un comportement dénoncé par Squeezie dès 2018
Les avocats de plusieurs des plaignantes ont également affirmé auprès du Parisien qu’ils se « réservent le droit de déposer une plainte avec constitution de partie civile », afin de ne pas laisser l’affaire s’arrêter là. Le Figaro a rapporté les déclarations du parquet de Paris, à savoir que « les échanges préalables aux rencontres étaient systématiquement sentimentaux et le plus souvent sexualisés et sans ambigüité ». Nos confrères ont ainsi ajouté que le parquet estime que « les consentements n’ont pas été trompés » et que « la pression de ne pouvoir revoir le mis en cause ou son insistance ne peuvent suffire à caractériser la contrainte ». Les accusations visant le youtubeur ont commencé officiellement en août 2018, lorsque Squeezie (Lucas Hauchard de son vrai nom) a dénoncé le comportement de son confrère avec ses fans. Il avait notamment lancé le hashtag: « Balance ton youtubeur » visant à mettre en lumière les vidéastes « qui profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels ».
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE
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