Jeudi 3 février 2022, Touche pas à mon poste est revu sur les conditions de détention de Nordahl Lelandais. Ce dernier aurait eu accès à Facebook, à des sites pornographiques et aurait échangé des messages avec une mineure.
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Nordahl Lelandais est jugé par la cour d’assises de Grenoble pour le meurtre de la petite Maëlys. Son procès s’est ouvert lundi 31 janvier 2022 et devrait se dérouler jusqu’au 18 février. Alors que la cour et la famille de la victime en apprennent chaque jour un peu plus sur la personnalité de l’ancien militaire, ses comportements sexuels et les faits qui l’ont poussé à commettre l’irréparable, il continue d’alimenter la presse et les médias. Jeudi 3 février 2022, Touche pas à mon poste a consacré tout un segment au meurtrier d’Arthur Noyer. Les invités du plateau ont débattu de ses conditions de détention, jugées laxistes et scandaleuses. Et pour cause, l’homme de 38 ans est parvenu à avoir accès à un téléphone portable depuis sa cellule à l’isolement. Un outil dont il s’est servi pour accéder à des sites pornographiques et pour échanger avec une lycéenne.
Des smartphones, du rhum et de la cocaïne
Le détenu semble avoir trouvé quelques mailles dans le filet au travers desquelles passer, dans son centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier. Comme le révèle Cyril Hanouna sur le plateau de son émission, il a pu créer un compte Facebook, avoir accès aux réseaux sociaux et discuter avec une adolescente depuis sa cellule. Il a également été autorisé à recevoir de la visite en unité de vie familiale (UVF), un dispositif qui lui a permis de se retrouver seul avec une certaine Elisabeth, son ancienne compagne, et d’avoir des rapports sexuels. Selon Le dauphiné libéré, la femme de 50 ans aurait également fait entrer « deux smartphones qu’il exigeait, entièrement en plastique, (…) parce qu’ils ne sonnaient pas au portique de sécurité« , ainsi que « deux chargeurs, trois cartes SIM, deux grammes de cocaïne et du rhum« qu’elle cachait sur elle. Comment comprendre que Nordahl Lelandais ait pu avoir accès à tout cela sans être embêté ? La surpopulation carcérale et le manque d’officiers pourraient expliquer ces dérives jugées choquantes. Mais pas seulement.
Peut-on fouiller la cellule de Nordahl Lelandais tous les jours ?
Wilfried Fonck, surveillant pénitentiaire explique que, même dans les cas où les prisonniers sont particulièrement dangereux, les fouilles se limitent à des palpations. Or, ce procédé est particulièrement inefficace. « Aujourd’hui quelqu’un qui sort du parloir, c’est une simple fouille par palpation. Vous avez 99% de probabilités de ne rien trouver. Pour pratiquer une fouille intégrale d’une personne détenue, il faut qu’on puisse prouver qu’on suspecte qu’il a fait rentrer quelque chose« … par le biais d’un formulaire de 50 pages, explique-t-il. Une procédure qui rend la surveillance compliquée. Quant à la question des fouilles accrues et répétées dans les cellules de ce type de détenu, le surveillant souligne le fait que ce dernier conserve un certain nombre de droits, même incarcéré. « On ne peut pas fouiller tous les jours la même cellule. Si on le fait, ça va se terminer par un dépôt de plainte« , déclare-t-il, pour harcèlement, de la part de la personne emprisonnée. Pour effectuer « une fouille inopinée » de la cellule de Nordahl Lelandais, il faudrait donc avoir des éléments concrets « sur lesquels se baser pour justifier » un tel acharnement. Pour l’heure, Nordahl Lelandais reste présumé innocent jusqu’à preuve du contraire par les autorités compétentes.
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