Déjà visé par une plainte pour agression sexuelle, le réalisateur de 44 ans est ciblé par de nouvelles accusations, révélées par Mediapart.
Certains pensaient qu’il aurait neuf mois devant lui pour préparer sa défense et éviter cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende… Neuf mois jusqu’à février 2024 et son passage devant le tribunal correctionnel, où Nicolas Bedos est convoqué pour “agression sexuelle en état d’ivresse”, après qu’une jeune femme l’a accusé de lui avoir touché les parties intimes en boîte de nuit, début juin. Mais le cinéaste fait face à de nouvelles accusations, révélées ce 18 juillet par le site Mediapart.
Un long article selon lequel il ferait l’objet d’une enquête judiciaire préliminaire pour des faits de “viol” ou “agression sexuelle”, à la suite des témoignages spontanés d’autres femmes. Des paroles recueillies par le site d’investigation, qui accablent le quadragénaire. Ainsi, cette comédienne et scénariste, qui aurait affirmé à la justice avoir “été agressée sexuellement et physiquement” par Nicolas Bedos en 1999. Alors qu’il l’avait invitée chez ses parents, à Neuilly-sur-Seine, le futur réalisateur l’aurait “attrapée à la gorge et plaquée contre le mur”, furieux qu’elle ne veuille pas aller dans sa chambre. “Tu te prends pour qui ? T’es pas Catherine Deneuve !” lui aurait-il lancé. Elle aurait tu l’épisode, honteuse… Jusqu’à 2017, lorsqu’une amie lui aurait raconté qu’il aurait “essayé de l’embrasser de force”.
Un comportement répétitif ?
Celle-ci dit l’avoir confronté : “Son excuse a été l’alcool, il ne se souvenait de rien…”, aurait-elle révélé au parquet, de celui qui a aussi invoqué l’alcool dans l’affaire ayant mis le feu aux poudres, le mois dernier. Mediapart donne également la parole à une femme à qui le brun aurait “léché le pied” de force, alors qu’elle dansait au Montana, un club parisien. Enfin, une ex-mannequin, Leslie Masson, assure qu’il aurait “essayé de lui toucher l’entre-jambe” au mythique Baron. Un peu plus tard, il lui aurait “craché au visage”, puis se serait fait sortir par le videur, qui qualifie cet habitué de “lourd”. “Lourd”, c’est aussi l’adjectif employé par un proche de la star, que Public a interrogé. “Nicolas n’est pas un violeur, mais c’est vrai que dès qu’il boit, il est souvent beaucoup trop insistant avec les femmes.”
Une attitude qu’il a lui-même reconnue dans Vogue en 2019, se qualifiant la nuit de “goret, d’animal” et évoquant “des comportements lourdingues à 3 heures du matin”. Parfois vulgaire, voire sexiste, le pourfendeur de “la meute” de #MeToo aime provoquer. Il reste toutefois présumé innocent des faits qui lui sont reprochés, prescrits pour la plupart. Contactée par nos soins, son avocate, Maître Julia Minkowski n’a pas souhaité faire de commentaire, mais nous précise n’avoir pas encore connaissance à ce stade d’une enquête judiciaire.
Nina Perrault
©Bestimage – Tristane Banon avec le mannequin Leslie Masson
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