Alors que le groupe Indochine vient d’annoncer son grand retour au premier plan pour ses 40 ans d’existence, avec les sorties de deux albums best of, un documentaire et une tournée, Nicola Sirkis est revenu dans les colonnes de Paris Match sur la disparition tragique de Stéphane, son frère jumeau, guitariste du groupe mort à 39 ans.
Entre Nicola Sirkis, le leader du groupe culte Indochine, et la famille, c’est une histoire compliquée. Le chanteur est un père de famille comblé avec ses trois enfants : Thea, 18 ans, Alice-Tom, 11 ans, et Jules, 4 ans. Il vient d’ailleurs d’expliquer comment il avait vécu le confinement avec eux sur le plateau de Quotidien, ce mardi 26 mai. Autres rapports avec la famille dans laquelle il a grandi. Entre son père qu’il ne voit plus depuis plus de dix ans, son frère Christophe avec qui il s’est embrouillé et qui a brillé par son absence à ses 60 ans, et la disparition tragique de son autre frère jumeau Stéphane, la tribu a éclaté il y a déjà quelques années.
Et si le bonheur est aujourd’hui de mise avec l’annonce du grand retour d’Indochine – un single inédit, deux albums best of, une tournée et un film -, la douleur n’est jamais très loin, surtout quand il est question de chose aussi intime que la famille, et de la perte d’un de ses membres bien aimés comme ce fut le cas pour Stéphane, compositeur et guitariste historique du groupe, mort en 1999, à l’âge de 39 ans, des suites d’une hépatite C, à cause d’années d’excès durant lesquelles il avait sombré dans l’alcool et la drogue.
Ce mardi 26 mai, dans les colonnes de Paris Match, Nicola Sirkis est revenu sur ses souvenirs d’Indochine – qui va célébrer ses 40 ans d’existence -, et son frère jumeau Stéphane y tient naturellement une bonne place. Ainsi, après avoir créé le groupe en 1981 avec Dominique Nicolas, Nicola Sirkis avait décidé, sous l’impulsion des autres du groupe, d’intégrer son frère jumeau Stéphane, brillant guitariste : « Je n’étais pas super pour. Je pensais qu’avoir mon frère dans le groupe serait une source de problèmes. Mais je me suis plié à la demande de Dimitri et de Dominique. »
« Tout s’est bien passé jusqu’au troisième album », explique le chanteur. A partir de ce moment, Nicola Sirkis blâme les amitiés de son frère, dont l’influence d’une femme dont il était amoureux. « Stéphane a eu les amis qu’il ne fallait pas. Il est tombé amoureux d’une fille qui l’a entraîné dans ces dîners où il était de bon ton de recevoir ‘le guitariste d’Indochine’. »
« On a vraiment cru qu’on y arriverait »
Mauvaises fréquentations, trop d’alcool, trop de drogue, et l’enfer des addictions se referment sur lui. Nicola se rappelle des dernières années avant sa mort survenue en 1999, un véritable cauchemar pour ses proches qui le voyaient dépérir au fur et à mesure : « J’essayais de trouver des solutions, avec ma mère et sa femme. On a tout tenté pour le sauver et pour qu’il évite les tentations. C’était un combat permanent, souvent épuisant. On a vraiment cru qu’on y arriverait… » Mais le destin et la maladie due aux excès en auront décidé autrement, comme Nicola s’en était déjà rappelé dans le Parisien il y a deux ans : « La dernière chose que Stéphane m’ait dite, c’est : ‘J’ai été jusqu’au bout de là où je voulais aller.’ Stéphane était jusqu’au-boutiste. Vous n’imaginez pas tout ce que l’on a fait, avec ma mère, pour tenter de l’en sortir. Il ne voulait pas s’en sortir. Des dealers qui appelaient directement les studios d’enregistrement. Un moment, tu te dis : ‘C’est ta vie ou c’est la sienne’. À l’époque, j’ai vu des psys qui m’ont dit : ‘Pensez à vous’. » Et aujourd’hui, c’est ce qu’il fait, en profitant de sa passion et de ses trois enfants.
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