Sur une route semée d’embûches, la République en Marche se dirige droit vers son objectif, remporter les élections présidentielles de 2022. Pour cela, toutes les stratégies sont bonnes à prendre, même si cela signifie de protéger l’une de leur concurrente, Anne Hidalgo.
Dans une course à la présidentielle, les bonnes actions désintéressées envers ses adversaires, ça n’existe pas. Derrière chaque acte, il y a une opportunité à saisir. Et les macronistes l’ont bien compris ! Les élus LREM se sont réunis autour de Stanislas Guerini, le délégué général du parti, mardi 26 octobre, pour mettre en place une stratégie d’attaque. Une réunion qui s’est déroulée à huis clos, repérée par Le Parisien, qui en fait état dans son édition du 2 novembre.
« Ne tapez pas trop sur Anne Hidalgo, parce que tant qu’elle est là Jadot ne monte pas« , prévient Stanislas Guerini face aux députés LREM, à l’écoute du plan de bataille. Une tactique envisageable depuis que la candidate du Parti socialiste a exclu la possibilité d’une union avec Europe Écologie-Les Verts, représenté par Yannick Jadot. Il semblerait donc que pour Emmanuel Macron et ses compagnons de route, le militant écologiste soit un concurrent plus sérieux que la maire de Paris. Il faut dire que dans les sondages, l’eurodéputé écologiste distance peu à peu Anne Hidalgo, qui stagne autour de 4 % à 5 % d’intentions de vote contre 8 % à 9 % pour Yannick Jadot. Alors que le congrès des Républicains approche, les LREM semblent se délecter « à l’idée que les deux partis de gouvernement traditionnels, LR et le PS, ne soient toujours pas parvenus à se relever après la déflagration de l’élection de Macron en 2017« , détaille Le Parisien.
Une consigne qui divise
Si la stratégie, qui risque de déplaire à Anne Hidalgo, peut s’avérer payante, certains des élus LREM se montrent récalcitrants. « Cette consigne tactique pose un problème éthique. C’est très inconfortable pour nous parce qu’assumer publiquement qu’on veut Zemmour ou Le Pen au second tour, je ne sais pas faire », explique l’un des cadres présents dans l’assemblée. Comme pour la manœuvre visant à précipiter la chute d’Eric Zemmour, la tactique de Stanislas Guerini divise. « Si j’en crois les sondages, le bloc d’extrême droite est à plus de 30 % dès le premier tour, je n’ai jamais vu ça. Qu’est-ce que ça peut donner à la fin ? On n’en sait rien…« , affirme un ministre. Dans cette course à la présidentielle, un vent anxiété souffle sur les candidats et leurs lieutenants. À cinq mois de l’élection, rien n’est joué !
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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