« Sale LGBT », « Tu ne mérites pas de vivre », « Ta mère je la viole » , « Tu es une sous-femme tu devrais avoir honte ». Hoshi a dévoilé sur ses réseaux sociaux, jeudi 12 janvier 2023, quelques messages lesbophobes, misogynes, grossophobes, et menaçants, parmi les « milliers » qu’elle reçoit.
Un seul cyberharceleur de Hoshi « potentiellement » jugé
« Vous voyez ça ? Ça vous choque ? », nous interpelle la chanteuse cyberharcelée, après s’être entretenue au téléphone avec son avocate. Cette dernière a informé sa cliente, qui a déposé plainte pour harcèlement et menaces de mort le 11 mars 2020, que « sur toutes les personnes retrouvées, une seule personne sera potentiellement convoquée à un ‘procès’ au mois de juin », comme partage l’artiste indignée.
Moi qui aime tant mon pays, je viens de perdre foi en sa justice.
« Une seule personne. En 2023. En France. Moi qui aime tant mon pays, je viens de perdre foi en sa justice », confie-t-elle. Et de dénoncer l’inaction de celle-ci : « En France, on peut menacer les gens, tenir des propos homophobes et sortir librement dans la rue parce que la justice ne fait rien ».
Mathilde Gerner, de son vrai nom, s’adresse directement à l’État, « a un message » pour lui : « Sauvez-nous tant qu’il est encore temps, n’attendez pas que ça finisse mal avant de vous intéresser aux dossiers. La justice manque sûrement de moyens mais j’ai l’impression que l’État la laisse mourir. » Un SOS et une demande aux internautes : identifier Emmanuel Macron pour obtenir une réaction.
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Les graves conséquences de ce cyberharcèlement
L’artiste avait déposé plainte, car elle était visée par une vague de messages haineux, à la suite de sa prestation aux Victoires de la musique, quelques jours plus tôt. Nommée dans la catégorie « révélation scène » pour cette édition 2020, Hoshi avait interprété sa chanson contre l’homophobie, Amour censure, puis avait embrassé sur scène l’une de ses danseuse.
Violences en ligne, conséquences concrètes. Dans ce message d’alerte, Hoshi, épuisée, a énuméré les graves bouleversements dans sa vie causés par ce cyberharcèlement en meute, qui l’a « empêché de vivre pendant trois ans ».
« Je ne suis jamais ressortie seule dans la rue depuis. »
« J’ai vécu un enfer psychologique et physique : 28 jours d’ITT. J’ai eu peur à chaque fois que je suis montée sur scène, peur de me faire agresser, je ne suis jamais ressortie seule dans la rue depuis, j’ai perdu 10 kilos, j’ai stressé en permanence et ce stress m’a déclenché des dizaines de fois des crises de ménière [crises de vertige et une perte progressive de l’audition dans une seule oreille, ndlr], d’ailleurs depuis ça je n’ai jamais pu dormir paisiblement car j’ai toujours eu peur qu’ils trouvent mon adresse. J’ai même déménagé car je vivais dans un endroit où ils auraient pu entrer. »
Si vous avez besoin d’aide :
30 20 – Non au harcèlement
3018 – Cyberviolences
3114 – Prévention au suicide
01 45 39 40 00 – Suicide Écoute
09 72 39 40 50 – SOS Amitié
01 48 06 42 41 – SOS Homophobie
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