Le 2 novembre dernier, Marie Laforêt est morte à l’âge de 80 ans. Si elle avait réagi avec sobriété sur Instagram il y a quelques jours, Lisa Azuelos a décidé d’accord une longue interview à Elle ce 15 novembre, entourée de sa sœur Déborah.
Elles prennent la parole pour rendre un ultime hommage à leur mère. Ce vendredi 15 novembre, Lisa Azuelos et sa petite sœur Debora accordent une interview souvenir à Elle, dans laquelle elles évoquent avec émotion et pudeur la disparition de Marie Laforêt, survenue le 2 novembre dernier à l’âge de 80 ans. Si un seul adjectif devait qualifier la défunte, ce serait "libre" soulignent nos confrères, qui ont rappelé le parcours atypique de celle qui fut mariée à cinq reprises : "Changeant de pays, de carrière, de passions comme d’autres changent de garde-robe, pendant soixante ans, l’actrice-chanteuse-commissaire-priseur-écrivaine a eu une trajectoire unique".
Aujourd’hui, Lisa Azuelos et sa sœur se ravissent de voir que les Français n’avaient pas oublié leur mère, et que celle-ci n’était pas que "la fille aux yeux d’or" : "Je suis contente qu’on parle bien d’elle. Elle n’était que la fille aux yeux d’or, elle était brillante, et je suis reconnaissante aux journalistes qui l’ont compris" témoigne la réalisatrice de LOL. Lisa Azuelos explique n’avoir connu que peu d’années sa mère pendant son enfance, "entre 8 et 12 ans"seulement, à la différence de sa sœur Debora, qui l’a côtoyée bien plus d’années étant enfant.
Elle est morte bien entourée et à l’hôpital
Avec pudeur, Debora a évoqué les derniers jours de vie de leur mère, dont les circonstances de sa mort n’ont jamais été dévoilées au grand public : "Sur sa carrière, elle disait ‘Je suis à mi-chemin entre Sheila et Barbara !’ Et à l’hôpital, il y a encore dix jours, elle nous a dit : ‘Oh là là, la mort, c’est crevant !‘ Mais elle est partie sans angoisse, sa famille autour d’elle, je dirais presque dans la joie, tant elle était croyante" s’est réjouie la dernière de la fratrie, née d’une union de Marie Laforêt avec l’homme d’affaires et collectionneur d’art Alain Kahn-Sriber.
"J’ai vécu plus longtemps avec maman que Lisa, mais, comme elle, j’ai toujours différencié la femme publique de la femme privée. De toute façon, on n’avait pas le droit d’écouter ses chansons, chez elle, il y avait du classique en permanence, et elle disait toujours : ‘Le baroque ça c’est beau ! Surtout ne perds pas de temps avec ma musique !’ Elle détestait entendre sa voix, tout juste se sentait-elle interprète, ‘traductrice d’émotions’ pour la citer" livre Debora. Pour Lisa Azuelos, "le summum de la carrière" de sa mère fut atteint en 2008, lorsque Laurent Ruquier lui a offert le rôle de Maria Callas sur scène : "Hélas, il n’y a pas de captation. Là, on a vu qui elle était vraiment et c’était extraordinaire" se souvient l’aînée de la fratrie.
Deux sœurs si "fières" de leur mère
Aujourd’hui, Lisa Azuelos assure ne pas en vouloir à sa mère de l’avoir placée très jeune en pension, et préfère retenir que les beaux souvenirs qu’elles ont partagés ensemble : "C’était un autre contexte, un autre temps. Et mes parents n’ont pas su les violences qu’il y avait dans ce centre. Je respecte totalement la liberté de ma mère, et je suis heureuse qu’elle ait eu une telle carrière" témoigne-t-elle. Les deux sœurs éplorées ont conclu en rendant hommage à "la fantaisie, la drôlerie (…) et l’humour" de leur mère, engagée également pour faire honneur aux femmes : "(Elle avait) l’envie de faire valoir les droits des femmes en tant qu’individus libres et indépendants". Lisa et Debora n’ont plus qu’un mot à dire : elles sont "fières" d’elle.
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