C’est son fils Nicolas Bedos qui a eu la lourde tâche d’annoncer la triste nouvelle du décès de l’humoriste. Ce dernier avait fait le choix d’arrêter son cultissime one-man-show fin 2013 en plein succès. Il en avait expliqué les raisons à nos confrères de La Croix.

Guy Bedos n’est plus. L’humoriste français qui a fait rire quatre générations de Français est décédé à l’âge de 85 ans. C’est son fils, le réalisateur et comédien Nicolas Bedos qui a eu la lourde tâche d’annoncer la triste nouvelle ce jeudi 28 mai. « Il était beau, il était drôle, il était libre et courageux. Comme je suis fier de t’avoir eu pour père », a-t-il indiqué plein de chagrin sur Instagram sous un magnifique cliché en noir et blanc de l’humoriste.

L’artiste protéiforme et homme de convictions et d’engagement avait tiré sa révérence le 23 décembre 2013, à l’âge de 79 ans. Pour l’occasion, le spectacle Rideau ! avait été rebaptisé La Der des Der . Sur la scène de l’Olympia accompagné de Muriel Robin et de Victoria et Nicolas, les deux enfants nés de son union avec Joëlle Bercot, l’humoriste avec l’élégance qui le caractérisait avait fait ses adieux au one-man-show. Interrogé par les journalistes de La Croix, il avait expliqué la raison de son choix.

« Ce n’est pas le public qui me renvoie. Au contraire. Je fais un tabac partout avec ce spectacle depuis deux ans. Mais je ne me voyais pas devenir le Stéphane Hessel de l’humour, avait-il affirmé avec franchise au journal. À mon âge (j’aurai 80 ans en 2014), je ne veux pas faire le spectacle de trop. Je ne veux pas me décevoir. Je ne me vois plus gambader sur scène comme avant. Ce serait un peu pathétique. J’en ai trop vu sur scène qui s’accrochaient et ne recueillaient que l’apitoiement du public. »

« Je tire ma révérence alors que je suis aussi heureux d’être sur scène qu’à mes débuts. Avec toujours le même trac. Toute ma vie, je suis resté un écolier dans ce métier : réécrire mon texte, apprendre par cœur mes leçons, réciter devant tout le monde… (…) Ça me fait une peine terrible, en même temps. Cette rencontre avec le public seul à seul, face à face, m’a tellement nourri. Dans cette décision, il y a de la coquetterie, l’orgueil de ne pas vouloir devenir un « has been », et un zeste de masochisme », avait-il indiqué. Renoncer au one-man-show ne signifiait néanmoins pas pour l’acteur de disparaître complètement de la scène publique. Il avait bien d’autres projets mais était conscient néanmoins d’avoir atteint un point de non-retour. « Rien ne peut remplacer la relation charnelle, directe avec le public, du one-man-show. Ni le cinéma, ni le théâtre, ni l’écriture. La retraite, c’est la mort », avait-il conclu. Quatre jours après Jean-Loup Dabadie, son ami de toujours, l’élégant Bedos a tiré sa révérence pour de bon. Tristesse.

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