Alors que ce 24 février marque les vingt ans de la mort du chef Bernard Loiseau, sa femme Dominique s’est confiée à l’AFP sur son combat pour garder à flots l’entreprise familiale et comment elle y est parvenue avec une aide précieuse.
Il y a tout juste vingt ans, le 24 février 2003, Bernard Loiseau mettait fin à ses jours, à 52 ans, dans la stupeur générale. Celui qui était l’un des cuisiniers français les plus doués et les plus médiatisés des années 1980 et 1990 a laissé, à l’époque, sa femme Dominique et ses trois enfants, Bérangère, Bastien et Blanche. Sa veuve a choisi, après le décès de son époux, de poursuivre l’aventure de la société familiale, une entreprise « très difficile au début », comme elle l’a confié à l’AFP mi-février.
« Je n’avais pas le choix. C’était devenu une mission de pérenniser l’œuvre de Bernard« , a expliqué la mère de famille de 69 ans, avant de poursuivre : « Je me suis dit : ‘Je vais essayer car, sinon, je m’en voudrais toute ma vie.' » Et Dominique Loiseau a eu raison puisque le groupe a triplé ses bénéfices quatre ans après la mort de son fondateur. Et ce, malgré les mauvaises langues lui prédisant un échec : « On me donnait six mois », a-t-elle confié.
Un groupe qui mise sur la famille
Depuis, plusieurs tables ont notamment été ouvertes – en plus du restaurant-fleuron du groupe, La Côte d’Or, repris en 1975 par Bernard Loiseau –, une à Beaune en 2007, une autre à Dijon en 2013 et une à Besançon qui doit ouvrir ce printemps. Pour parvenir à un tel succès, Dominique Loiseau s’est aussi appuyée sur ses filles. « C’est un miracle que mes deux filles aient rejoint le groupe. Je ne leur avais même pas demandé, je n’avais pas osé. Ça a été comme naturel », a-t-elle confié, toujours à l’AFP.
Bérangère, l’aînée des Loiseau, est devenue vice-présidente du groupe, après un master dans une grande école de commerce. « Je ne m’imaginais pas être là aujourd’hui. Ça fait quelque chose, ça remue un petit peu », a-t-elle livrée, visiblement émue. Sa petite sœur, Blanche, suit, elle, les pas de son père puisqu’elle est devenue cheffe. « Je suis tombée dans la marmite de la cuisine », a expliqué celle qui prendra les rênes de la cuisine du restaurant de Besançon. Avant peut-être de revenir à La Côte d’Or, son point de mire : « Mon but ultime, c’est de revenir ici, à la place de papa. Mais ici, c’est un chef étoilé. J’ai encore beaucoup de chemin à faire. » Elle a déjà bien avancé.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : VALENTE SEBASTIEN / BESTIMAGE
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