Longtemps considérée comme une femme intelligente, perverse et manipulatrice, Monique Olivier, épouse et complice de Michel Fourniret, a vu son profil être considérablement revu après les conclusions de trois psychologues chargés de réévaluer son intelligence.
De nouveaux éléments rebattent toutes les cartes autour de Monique Olivier. La compagne de Michel Fourniret, l’Ogre des Ardennes qui a sévi de 1987 à 2001, a longtemps été considérée comme une femme très intelligente, perverse et manipulatrice, complice active et consciente de son mari dans ses assassinats. Mais alors qu’elle doit être jugée le 28 novembre prochain, la femme de 75 ans a vu son profil être complètement revu, comme le révèlent nos confrères du Parisien ce mardi 10 octobre. En cause, un doute émis par la juge Sabine Khéris sur l’expertise menée sur l’intelligence de l’accusée, en 2005.
Alors que son QI avait été mesuré à une valeur de 131, de nouvelles expertises demandées par la juge ont été remises la semaine passée, révélant ainsi que la femme du meurtrier aurait en réalité un QI proche de 92. Si ces résultats n’enlèvent en rien sa responsabilité dans les crimes, ils rendent en revanche les conclusions des psychologues experts, parlant d’une femme victime d’un « contrôle coercitif » de son mari et décrite comme « évitante et dépendante », marquée par une « inhibition sociale, une auto-dévalorisation permanente » et un « besoin excessif d’être prise en charge », beaucoup plus crédibles.
Monique Olivier : ces nouvelles expertises auront-elles une incidence dans son futur procès ?
Une description diamétralement opposée à celle qui lui était attribuée depuis plus de 15 ans, qui la déclarait alors surdouée et capable de manipuler les enquêteurs. Pour Maître Richard Delgenes, ces nouvelles conclusions sont capitales : « Son portrait faussé, et souvent répété sur les plateaux télé par l’auteur de cette expertise, a contribué à polluer les enquêtes pendant dix ans. Enquêteurs et magistrats étaient convaincus à tort d’avoir affaire à une surdouée du crime, perverse et manipulatrice. Heureusement, la juge Khéris a compris que ce n’était pas le cas. Cela a permis de faire avancer les dossiers car Monique Olivier a enfin pu parler de son réel rôle dans les crimes du couple sans crainte que cela soit mal interprété » a-t-il déclaré, espérant que ces résultats seront pris en compte lors de son futur procès le 28 novembre prochain.
Crédits photos : Eric Hadj/Pool/ABACAPRESS.COM
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