Alors que le concours Miss France est attaqué en justice, notamment pour discrimination à l’embauche, la nouvelle présidente de ce concours se défend. Dans Le Parisien, Alexia Laroche-Joubert revient sur les critères du concours, qui sont souvent jugés discriminant.
Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera sûrement pas la dernière. Chaque année, à l’approche du concours annuel, la société Miss France est attaquée en justice par l’association Osez le féminisme!. “La participation au célèbre concours de beauté reviendrait à livrer une prestation de travail ; postuler au poste de Miss France relèverait de la discrimination à l’embauche”, a expliqué l’association dans le journal Ouest-France. Pourtant, selon Alexia Laroche-Joubert, qui a récemment été nommée directrice du comité d’organisation, cette plainte n’a pas vraiment lieu d’être, comme elle le détaille dans Le Parisien. “C’est un concours de beauté, donc, par principe, il y a des critères.” Elle fait notamment le parallèle avec la boxe : “On peut faire l’analogie avec une compétition de boxe, il y a des poids lourds et des poids légers.” Pour la productrice de Koh Lanta, une chose est sûre, la participation à ce concours de beauté ne relève pas “du contrat de travail”.
Alexia Laroche-Joubert est notamment revenue sur quelques critères pointés du doigt par l’association féministe, qui dit avoir le soutien de trois anciennes candidates : la taille minimale demandée (1m70) ainsi que le fait d’être célibataire et de ne pas avoir d’enfants. La nouvelle directrice raconte que ce dernier point est très important, notamment en cas de victoire lors de la soirée événement. “La miss qui va être élue va sillonner la France entière à la rencontre des Français, ça demande une disponibilité importante”, a argumenté Alexia Laroche-Joubert au Parisien. Ainsi, pour la société Miss France, il est assez compliqué de conjuguer vie de Miss et vie de maman. Dans les critères pour participer à ce concours de beauté, il est également demandé à ce que les participantes ne fument pas et ne consomment pas d’alcool en public. Là encore, l’explication fait sens. “Elles sont souvent filmées et il y a un problème de loi Evin. Je ne vais pas m’amuser à flouter toutes les images.” Cette loi française, qui a plus de trente ans, interdit toute publicité pour le tabagisme et la consommation d’alcool.
La question de la taille fait débat
Enfin, Alexia Laroche-Joubert est revenue sur la taille minimale demandée pour pouvoir prétendre au titre de Miss France. Actuellement, il faut faire 1m70 au minimum pour s’inscrire dans les concours départementaux et régionaux. Mais cette règle fait débat dans les différents comités Miss France. “J’ai fait une réunion avec les comités Miss France, on a déjà parlé de la taille, notamment. Certains y attachent plus d’importance que d’autres.” Un critère qui fait l’objet de nombreux débats également chez les téléspectateurs et sur les réseaux sociaux. Il faut dire que la femme française mesurerait, en moyenne, 1m65 selon le site ClicknDress. Une taille un peu éloignée de celles qui concourent pour obtenir le titre de Miss France.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : JACOVIDES-MOREAU / BESTIMAGE
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