Pour les 30 prétendantes au titre de Miss France, actuellement réunies à Tahiti, il est des choses qui ne se font pas, ou plutôt qu’il ne vaut mieux pas faire. Etaler son foie gras comme du pâté sur une tartine, par exemple. Jérémy Côme, qui leur inculque les bonnes manières, revient pour Gala sur son rôle fondamental.
Tahiti, 20 novembre. Face à une tablée de prétendantes au titre de Miss France 2020, Jérémy Côme donne de précieux conseils. Mais attention, ce ne sont que des conseils. Cheveux bruns bien peignés, chemise rentrée dans le pantalon, leur auteur précise : « On peut très bien vivre sans ces règles mais lorsqu’on est scruté comme peut l’être une Miss, c’est pas mal d’être au courant. Et quand on sait ce qu’il faut faire, on peut se permettre de ne pas le faire. »
Un temps chroniqueur télé chez Christine Bravo ou encore sur la chaîne M6, Jérémy Côme a depuis longtemps l’ambition de dépoussiérer les bonnes manières, qu’il considère comme de la « culture générale ». Il reprend, tandis que les Miss s’exercent à décortiquer une crevette avec leurs couverts, et non pas avec leurs doigts : « Même si elles ne sont élues Miss France, elles vont se retrouver dans leur régions dans des dîners, des cocktails. Je ne veux pas que l’on se moque d’elle comme de Julia Roberts dans Pretty Woman avec sa pince d’escargot! »
S’il ne s’attarde pas sur ses origines familiales que l’on devine aristocratiques, Mister Côme, aux faux airs de François Cluzet, précise que les bonnes manières qu’il enseigne « faisaient partie de son quotidien familial. »Il donne aussi aux reines de beauté, parallèlement initiées à l’art de bien marcher, des cours de prise de parole en public. Précision : « Pas seulement pour le jour J quand elles vont devoir se présenter à la télévision devant des millions de français mais aussi, encore une fois, pour la suite. Dans un cocktail, à un dîner, il est important d’avoir de la conversation.«
« Je ne supporte pas d’entendre les Miss moquées, méprisées, juste parce qu’elles ne savent pas »
Ce 20 novembre, Jérémy Côme délivre un autre précieux conseil : toujours se renseigner sur ses hôtes avant d’arriver, tout simplement en tapant leurs noms sur internet. « Je ne supporte pas d’entendre les Miss moquées, méprisées, juste parce qu’elles ne savent pas, insiste-t-il encore. Je leur donne ainsi quelques outils. » Et si le burger se mange effectivement à la main, mais de préférence entouré d’une serviette, il n’est en revanche fort peu séant de dresser une table avec les dents des fourchettes pointant vers le plafond.
Une Miss en demande la raison et Jérémy Côme explique alors que sous l’Ancien Régime, les armoiries des grandes familles étaient gravées sur le bombé des fourchettes. Les jeunes filles boivent ses paroles, veulent en savoir plus. « Tous les ans à Noël, beaucoup d’entre elles m’envoient des photos de leur table familiale, en me demandant si tout est en ordre. C’est tellement mignon ! », s’enthousiasme le maître du protocole dans un concours qui se modernise pourtant sous l’impulsion de Sylvie Tellier.
Jérémy Côme aime à citer Coco Chanel : « La première impression est souvent la bonne, surtout quand elle est mauvaise. » Il prodigue un dernier conseil, frappé au coin du bon sens : il convient de laisser sa chambre d’hôtel dans l’état dans lequel on aimerait la retrouver. Compris, les Miss?
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