Avec plus de 80 films à son actif, Miou-Miou revient à l’écran dans une comédie surprenante : Murder Party. À l’occasion de la sortie du film au cinéma mercredi 9 mars 2022, l’actrice a accepté de se confier dans une interview donnée à Femme Actuelle.

  • Eddy Mitchell

Un jeu de société grandeur nature. Murder Party est un film désopilant qui verra le jour en salles obscures mercredi 9 mars 2022. Il s’agit du premier long-métrage du jeune réalisateur Nicolas Pleskof. L’histoire se déroule dans le manoir de la famille Daguerre, dont le père César, interprété par Eddy Mitchell, est le fondateur de la plus grande entreprise de jeux de société. Jeanne Chardon-Spit­zer (Alice Pol), une jeune architecte pragmatique, pénètre dans cet univers fascinant en pensant aider à rénover le manoir. Sans le savoir, elle va se retrouver entrainée dans une énigme géante, suite au meurtre très soudain du patriarche. Avec la famille farfelue qui réside dans cet immense plateau de jeu, elle va devoir se soumettre à des épreuves, résoudre des énigmes, trouver des indices… Et surtout, trouver l’assassin. Miou-Miou prête ses traits à Joséphine, la sœur de César Daguerre. Elle a accepté de se confier à Femme Actuelle sur son expérience de tournage et son désamour pour les jeux.

Femme Actuelle : Vous vous faisiez un peu plus rare au cinéma. Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir à l’écran ?
Miou-Miou :
Ah bon, j’étais plus rare moi ? Je ne me rends pas compte. Il y a eu Larguées (2018), Belle fille (2020)… Oh, pas trop rare quand même ! J’ai aussi fait, pour Netflix, Le dernier mercenaire (2021). J’ai tellement travaillé depuis trois ans, je suis omniprésente, à mon avis. Je ne vous énumère pas tout. Dans Murder Party, ce qui m’a plu, c’est le côté un peu ludique de la chose, et la personnalité de Nicolas, le metteur en scène, que j’ai trouvé vraiment très sympathique. Et puis, je n’avais jamais fait ce genre de film. En ce moment je fais des choses que je n’ai jamais faites et je suis plutôt attirée par ça, d’ailleurs.

Justement, ​​Nicolas Pleskof est un tout jeune réalisateur. Vous lui avez fait confiance tout de suite ?
M-M. :
Oui, bien sûr. C’est son film. À partir du moment où on accepte, on y va quoi ! On s’est bien entendu, on a beaucoup ri. C’était à lui, c’était son jeu, sa vision Murder Party. Un truc un peu spécial.

Vous jouez une femme acariâtre dans ce film… Est-ce que cela a été un challenge, pour vous, d’interpréter ce rôle ?
M-M. :
Elle a une relation très fusionnelle, même un peu ambigüe avec son frère César. Et comme elle est venue dans ce manoir pour s’occuper des enfants et de son frère, quand, après, elle a vu débarquer tout à coup Salomé [la nouvelle épouse, ndlr.], ça l’a plus que blessée. Elle a une grande blessure, je pense. C’est ça qui la rend peut-être un peu désagréable. En fait, j’ai eu l’impression que tous les personnages l’étaient. C’est spécial cette famille quand même ! Il y a un côté un peu sado-maso, je trouve (rires). Avec les fléchettes, la roulette russe, les petites décharges électriques, chacun courant pour chercher l’assassin…

Murder Party est finalement une sorte de Cluedo géant ! Jouer dans ce film a réveillé chez vous une part d’enfant ?
M-M. :
Pas du tout. Il est vrai que ce manoir devient un plateau de jeu, avec des couloirs un peu inquiétants, c’est très bien fait. Mais je ne suis pas du tout joueuse. Ce qui fait que je suis une mauvaise joueuse. Parce que pour être une bonne joueuse, il faut vraiment être passionnée. Moi je m’en fous. J’ai un truc comme ça, ça m’est égal de perdre ou de gagner. Donc à partir de ça, ça rend le fait de jouer avec moi absolument inintéressant.

Aviez-vous déjà joué au Cluedo avant ce film ?
M-M. :
Ah non, et je n’y ai toujours pas joué. ! Je ne connaissais pas du tout le principe (rires). J’ai échappé à ça. Même à la fin du film, on nous a offert un jeu de Cluedo et je n’ai pas joué. Je ne l’ai pas ouvert.

Jouez-vous souvent à des jeux de société ?

M-M. : Non. Je n’avais pas des jeux de société comme ça, moi. J’ai joué aux petits chevaux ou aux Mille Bornes, il y a longtemps. Mais ce sont surtout des jeux pour jouer avec les enfants. Moi, je ne joue pas du tout.

C’est drôle de jouer un rôle d’amatrice de jeux de société lorsque l’on n’aime pas ça…

M-M. : Si on ne devait faire que ce qu’on aime ou qu’on connaît très bien, ce ne serait pas intéressant ! Vous êtes dans des mondes très différents à chaque fois et là, c’est plutôt très ludique, donc c’est très agréable.

Vous partagez l’affiche avec Eddy Mitchell. Ce n’est pas la première fois que vous tournez ensemble…
M-M. :
Non ! La dernière fois, c’était dans le film Populaire (2012) et avant c’était dans Attention, une femme peut en cacher une autre ! (1983), le plus grand film qu’on ait fait. Il était merveilleux. Il est formidable. J’ai l’impression qu’on fait couple. Il est tellement bien. Ça me fait plaisir de le retrouver, je l’estime énormément.

Quel est votre plus beau souvenir de tournage avec Eddy Mitchell ?

M-M. : Il n’aime pas quand j’en parle, j’en parle quand même. Il y a très longtemps pour mon anniversaire, on tournait à Deauville ou Trouville et il m’avait offert en surprise tout un feu d’artifices sur la plage ! C’était incroyable.

Quelles sont selon vous les meilleures raisons d’aller voir ce film ?

M-M. : Dans ce monde actuel, peut-être que ça nous fera une petite parenthèse (rires) !

Que pensez-vous de la comédie aujourd’hui ?
M-M. :
Comme je tourne, je ne vais pas beaucoup au cinéma. Je trouve qu’on s’auto-censure pas mal. Mais c’est dans la vie, dans les interviews, tout ça. Parce que les réactions sont violentes. Les phrases sont tronquées, les phrases sont arrachées… C’est un truc un peu malaxé. C’est délicat. Cette auto-censure est un peu dure à gérer. On est obligés en fait, par rapport à ce qu’on peut faire de nos phrases.

Quels sont vos autres projets ?
M-M. :
Il y a un film de Bruno Chiche, je ne sais pas quand il sortira, avec Yvan Attal [La Scala, ndlr]. Sinon j’ai surtout joué pour France 2, dans Constance aux enfers de Gaël Morel. Et là je tourne dans un film de Jeanne Herry [sa fille, ndlr] qui s’appelle J’ai croisé le loup, avec une multitude d’acteurs et d’actrices absolument incroyables. Elle me fait l’honneur de me confier un rôle (rires).

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