Michel Sarran voulait que la justice impose à son assureur, Axa, de l’indemniser pour sa perte d’activité en raison du Covid-19. Le juré de Top Chef, « en colère », a été débouté ce 18 août par le tribunal de commerce de Toulouse.

Michel Sarran

Comme la plupart des restaurateurs de France, Michel Sarran a été durement touché par la crise sanitaire. Contraint de fermer ses établissements pendant le confinement et obligé de faire face à une lourde perte d’activité depuis leur réouverture, le cuisinier espérait obtenir des indemnisations de la part de son assureur, Axa France. Cela lui permettrait de sortir la tête de l’eau car, selon ses estimations, le juré de Top Chef aurait perdu pas moins de 200 000 euros ces derniers mois. Mais Michel Sarran n’a pas été indemnisé : « Les assurances n’ont pas joué pendant cette crise, et n’ont pas montré de solidarité », s’est-il indigné auprès de France Bleu Occitanie ce 18 août. Le 30 juin dernier, Axa avait annoncé avoir trouvé un accord avec quelques centaines de restaurateurs pour indemniser « une partie substantielle » de leurs pertes. Michel Sarran, lui, avait porté l’affaire devant la justice. Mais le tribunal de commerce de Toulouse ne lui a pas donné raison.

Michel Sarran débouté par la justice : il va faire appel

Comme le rapporte France Bleu Occitanie, le juré de Top Chef a perdu son procès. Axa a rappelé que Michel Sarran avait souscrit à un contrat d’assurance standard, qui « n’a pas vocation à indemniser une épidémie généralisée au territoire voire à une pandémie comme celle du Covid-19 ». L’assureur a expliqué que le chef aurait pu être indemnisé si la fermeture de son restaurant avait été un cas isolé : « Dès lors, la garantie perte d’exploitation en raison de la fermeture administrative du seul établissement de l’assuré pour cause épidémique est un événement probable et rentre bien dans le cadre de la couverture d’un risque aléatoire et permet à l’assuré de mobiliser sa garantie. » Mais face au caractère national de la chose, il n’était pas couvert… et a donc perdu au tribunal ce mardi 18 août. Michel Sarran, « débouté, dégoûté », est « en colère » : « C’est la caricature des contrats dont il faut lire les petites lignes jusqu’au bout », s’est-il indigné auprès de France Bleu Occitanie. « On en a marre de ça ! », s’est-il emporté, avant d’annoncer qu’il allait faire appel.

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