À force de la voir à la télé, on en oublierait presque que Michel Cymes travaille aussi à l’Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. Bien que toutes ses consultations soient aujourd’hui annulées, le médecin pourrait bien rapidement reprendre du service en tant que renfort dans cette crise sanitaire.

La réserve sanitaire joue un rôle essentiel dans cette guerre contre le coronavirus. Et face à l’ampleur de la crise, les volontaires ne manquent pas à travers le pays pour venir soulager le personnel soignant déjà sur le terrain. Mercredi 25 mars 2020, Emmanuel Macron a d’ailleurs fait savoir que 40 000 candidats s’étaient manifestés dans la journée sur la plateforme « je veux aider ». D’autres encore ont été sollicités, à l’image de Michel Cymes.

Sur le plateau de C à vous, l’animateur et médecin a expliqué qu’il pouvait être réquisitionné à tout moment. « Mes consultations et toutes celles du service ont été annulées pour des raisons de sécurité. Tous les jours, je recevais un mail de mon chef de service pour me dire si le lendemain on avait besoin de moi ou pas, notamment aux urgences. Parce que l’idée, c’était d’aller soulager les urgentistes et les réanimateurs qui n’en pouvaient plus en tant que médecins, pour recevoir les patients et faire le tri entre ce qui était grave et ce qui ne l’était pas. Pour l’instant, on n’avait pas besoin d’y aller.« 

Mais la roue a tourné et Michel Cymes se retrouve aujourd’hui en première ligne de front. « Cet après-midi, j’ai reçu un mail me demandant si j’étais volontaire pour faire des soins infirmiers au sein des services dans lesquels les infirmières sont à bout. Je trouve ça extraordinaire. Je vais le faire, bien évidemment, comme tous mes confrères volontaires« , a-t-il assuré. Et de préciser : « On ne va arriver comme médecins avec des infirmières qui vont nous aider, on va faire des soins infirmiers. On attend de nous de soulager les infirmiers et pas d’ausculter, d’examiner les patients… On nous demande des perfusions, des aides… Donc ça veut dire qu’il y a une solidarité incroyable aujourd’hui. » Désormais, reste pour lui à attendre « de savoir où il faut aller et quand ».

Anne-Elisabeth Lemoine souligne également le fait que cette réserve sanitaire est aujourd’hui de mise afin de « soutenir psychologiquement les infirmiers« . « La présence d’un médecin à leurs côtés les rassure« , rappelle l’animatrice. Et pour Michel de confirmer : « On nous a dit ‘Venez les aidez, les infirmières ont peur aujourd’hui parce qu’elles sont en contact avec ceux qui sont touchés, certaines sont très anxieuses’. Et que des médecins viennent faire des soins infirmiers avec elles va leur redonner le moral. Notre devoir, c’est d’y aller. »

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