Figure incontournable du PAF, Michel Cymes a célébré son succès d’une manière forte. Face à son fils, Martin, le médecin avait eu une pensée pour son grand-père, déporté lors de la Seconde guerre mondiale. 

Michel Cymes n’est plus à présenter. Depuis la fin des années 1990, le médecin du PAF s’impose comme une figure à suivre sur le petit écran. Passé par France 5, chaîne sur laquelle il animait notamment Le Journal de la Santé (transformé en Magazine de la Santé par la suite), il a peu à peu été propulsé sur le devant de la scène. Depuis 2012, c’est donc aux commandes des Aventures de médecine, de Ça ne sortira pas d’ici ou encore des Pouvoirs extraordinaires du corps humainau côté d’Adriana Karembeu que les téléspectateurs peuvent le retrouver sur France 2.

En 2016, Michel Cymes s’était même hissé à la première place du classement des personnalités préférées des Français, dévoilé dans les colonnes du Journal du dimanche. Une consécration marquante pour lui, dont la famille a été directement touchée par la Shoah. Comme se rappellent nos confrères du Parisien, le médecin a été l’auteur d’un geste fort en présence de Martin, son second fils, fruit d’une première relation né en 1999. Le duo père-fils s’était rendu au gymnase Japy. Visiblement touché, "là, debout au milieu du bâtiment agitant l’hebdomadaire", Michel Cymes a rendu hommage à son grand-père Chaïm Cymes, mort en déportation à Auschwitz durant la Seconde guerre mondiale. "Ces Français qui t’ont déporté il y a soixante-quinze ans, eh bien ! Ils m’aiment…", a ainsi lancé le mari de Nathalie Cymes.

Michel Cymes : "un signal d’amour à ton petit-fils"

La déportation de son grand-père, Michel Cymes l’a évoquée en 2018, dans le documentaire Histoires d’une nation. En mai 1941, Chaïm Cymes avait reçu une convocation de la police, lui demandant de se présenter dans un gymnase parisien. Malgré les avertissements de son épouse, qui, elle, a échappé à la rafle du Vel d’Hiv, il avait obéi. Dès son arrivée, Chaïm Cymes était arrêté puis déporté à Drancy, à Pithiviers, son dernier arrêt étant le camp de concentration d’Auschwitz. Il y a rendu son dernier souffle en septembre 1942.

Impossible donc pour Michel Cymes de ne pas penser à son grand-père lors de sa consécration. "Je suis allé avec le journal au gymnase avec un de mes fils, je l’ai tendu au ciel, alors que je ne suis pas vraiment croyant", s’était-il souvenu au sujet de son geste marquant. Et d’ajouter : "J’ai dit à mon grand-père ‘tu vois, le pays qui t’a envoyé à la mort et bien c’est aussi celui qui donne un signal d’amour à ton petit-fils."

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