Au collège Georges-Brassens dans le 19e arrondissement de Paris, élèves, parents et professeurs essaient de tourner la page et de revenir à un quotidien normal, six mois après l’assassinat de la jeune Lola. Pour certains, la tâche s’annonce difficile.

“Je me dis qu’un fou peut nous faire du mal, peut nous tuer.” Aux abords du collège Georges-Brassens, situé dans le 19e arrondissement de Paris, le fantôme de la jeune Lola flotte toujours. Le souvenir de sa funeste histoire semble hanter ses camarades. “Avant, je me sentais bien ici. Je n’avais pas peur”, a confié une collégienne au Parisien. Depuis le 14 octobre 2022, date à laquelle Lola a été assassinée par Dahbia B, plus rien n’est pareil. Si une cellule psychologique d’urgence avait été mise en place au lendemain des faits, celle-ci est aujourd’hui fermée “ pour que les élèves puissent retrouver un fonctionnement ‘normal’ au collège, ce qui permet de surmonter le traumatisme”, a insisté le rectorat.

Pourtant, certains élèves éprouvent bien des difficultés à dépasser le traumatisme. Pour un ancien camarade de classe de Lola qui avait reçu un texto de la part de la disparue “seulement dix minutes avant le drame”, le choc est toujours entier. Pendant un temps, des adolescents n’allaient plus au collège. Aujourd’hui, ils sont plusieurs à s’organiser afin de s’y rendre en groupe. Même six mois plus tard, la méfiance reste de mise pour les élèves de Georges-Brassens : “Il y a eu un moment où un SDF était près du collège. Mon garçon et ses copains étaient inquiets, ils se demandaient s’ils étaient observés, s’est rappelée une parente d’élèves. J’ai fait remonter à la direction du collège. Ça nous pousse à être encore plus vigilants qu’on ne l’est déjà.

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Ça nous pousse à être paranos”

Pour les parents d’élèves, le choc reste grand. Il y aura un avant et un après le 14 octobre 2022. Certains d’entre eux ont confié surveiller en permanence les allés et venues de leurs enfants : “Même si la vie continue, on n’oublie pas ce qui s’est passé. Je ne laisse même plus mes enfants aller à la boulangerie du coin tout seul, c’est fini. Et maintenant, je les géolocalise sur leur portable pour être sûr de savoir où ils sont, qu’ils sont bien rentrés de l’école. » Si tous veulent retrouver un semblant de “normalité”, personne ne veut effacer le souvenir de Lola.

Article écrit en collaboration avec 6médias

Crédits photos : Agence / Bestimage

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