Après quelques courtes semaines de convalescence liées à l’amputation de l’une de ses jambes, Matthieu Lartot était de retour à l’antenne de Stade 2. Vendredi 24 novembre, le journaliste a accordé une interview au magazine spécialisé Faire face, pour parler de son handicap.

Nouveau chapitre. Le 16 juin dernier, Matthieu Lartot subissait l’amputation d’une partie de sa jambe à la suite de la récidive d’un cancer au genou. À peine deux mois après cette lourde intervention chirurgicale, le journaliste sportif était de retour sur le plateau de Stade 2. Vendredi 24 novembre, pour le magazine spécialisé dans le handicap Faire Face, le père de famille a abordé cette nouvelle vie, qui lui confère une mobilité supérieure à celle qu’il connaissait jusqu’alors, et ce, malgré sa prothèse. « Cette amputation vous offre-t-elle comme une sorte de deuxième vie ? » a demandé la journaliste Claudine Colozzi.

Sans détour, l’ancien rugbyman a répondu : « C’est plutôt une libération. Je vais accéder à une mobilité bien supérieure à celle que j’ai pu connaître. » Et de donner davantage de détails sur ce que sa jambe au « côté bionique » lui permet de faire : « Aujourd’hui, je peux monter à l’arrière d’une voiture. Quand je m’assieds au restaurant ou à la cantine face aux personnes qui mangent avec moi, je n’ai pas ma jambe qui traîne. J’ai pris conscience que je pourrais peut-être mieux vivre après l’amputation. » Et pour cause, jusqu’à présent, Matthieu Lartot se déplaçait avec une « jambe raide ».

De nouveaux horizons

Si la perte d’une jambe apparaît comme un choc, elle a été relativement bien acceptée par le reporter : « Ayant vécu plus de vingt ans avec une jambe raide, j’avais déjà accompli le chemin mental. Je me disais que peut-être je vivrais mieux sans. J’étais déjà dans l’acceptation. » De plus, Matthieu Lartot s’est rapidement rendu à l’évidence : « Je savais très bien que, pour me donner toutes les chances de m’en sortir et d’éradiquer ce sarcome, il fallait enlever la jambe. » Une décision également claire pour son épouse, qu’ils n’ont pas vécue comme un « anéantissement ».

Désormais, l’acolyte de Laurent Luyat regarde vers l’avenir, et pense à toutes les choses qu’il va pouvoir accomplir aux côtés de ses enfants, Noah et Jeanne, respectivement nés en 2005 et 2012 : « La priorité est de partager avec mes enfants ce que je n’ai jamais pu faire avec eux. » Et d’énumérer : « Une balade à vélo, skier… Plus que de performances sportives, ce dont j’ai besoin aujourd’hui, c’est de profiter d’activités dont j’ai été privé en tant que père. »

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Christophe Clovis / Bestimage

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