En juin dernier, en Conseil des ministres, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait annoncé la dissolution des Soulèvements de la Terre, suscitant l’indignation de l’actrice Marion Cotillard. L’épouse de Guillaume Canet va pouvoir être contente puisque ce jeudi 9 novembre, le Conseil d’État a décidé d’annuler la décision du premier flic de France, et les Soulèvements de la Terre vont pouvoir reprendre leurs actions.
Les Soulèvements de la Terre vont pouvoir reprendre les actions que leurs membres avaient brutalement arrêtées en juin dernier, suite à un arrêté de Gérald Darmanin exigeant leur dissolution. Ce jeudi 9 novembre 2023, le Conseil d’État est allé à l’encontre de la demande formulée par le ministre de l’Intérieur, en annonçant annuler définitivement la dissolution de ce collectif écologiste, qui œuvre depuis plusieurs années pour dénoncer des projets d’infrastructures ayant des conséquences néfastes sur l’environnement et la biodiversité. Ces derniers mois, ce collectif avait fait parler de lui en s’opposant au projet de contournement autoroutier rouennais en passant par le future ligne Lyon-Turin, et avait aussi participé aux actions à Sainte-Soline.
Une défaite cuisante pour Gérald Darmanin, qui ne peut qu’accepter la décision prononcée par le Conseil d’État, qui rejoint une première procédure en août dernier qui visait à suspendre la procédure diligentée par le premier flic de France. Dans un communiqué, le Conseil d’État indique n’avoir retenu « aucune provocation à la violence contre les personnes » pouvant justifier une dissolution des Soulèvements de la Terre. Ce mouvement, créé en janvier 2021 suite aux mouvements zadistes à Notre-Dame-des-Landes, va donc pouvoir continuer, et Marion Cotillard en est la première conquise !
Le cri du cœur de Marion Cotillard
En effet, l’actrice oscarisée avait poussé un retentissant coup de gueule sur les réseaux sociaux en juin dernier, et avait contesté publiquement le choix pris par Gérald Darmanin, affichant « un soutien absolu » à ce collectif écologique : « Celles et ceux qui alertent sur la dérive éminemment dangereuse de notre monde et de notre humanité, les activistes qui demandent une action du gouvernement à la hauteur de l’urgence, sont aujourd’hui qualifiés de criminels ou d’éco-terroristes. Pendant ce temps, de grandes multinationales, de grandes banques, continuent à investir massivement dans les énergies fossiles, à construire des infrastructures qui contribuent à réchauffer le climat et à provoquer des morts, des catastrophes à travers le monde, à mettre en péril les conditions de vie sur notre planète. Est-ce que ces actes ne sont pas infiniment plus violents, plus graves, plus criminels ? Pourtant ces entreprises ne sont jamais inquiétées. La dérive sécuritaire de ce gouvernement, couplée à son incapacité à nous protéger des conséquences du changement climatique, est effrayante. Mais ces intimidations n’arriveront pas à nous faire taire. Aujourd’hui, dans notre pays, la liberté est en danger. Cela provoque naturellement l’indignation« s’était insurgée l’interprète de La Môme, qui, aujourd’hui, ne peut que se réjouir et applaudir la décision prise par le Conseil d’État.
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