Hésitant officiellement à rallier Éric Zemmour, Stéphane Ravier suscite des remous au sein de son parti d’extrême droite. Alors que sa famille actuelle peine à compléter ses parrainages, le sénateur RN n’en finirait plus de provoquer Marine Le Pen, d’après Libération.

Il y a du rififi au Rassemblement national. Le parti d’extrême droite, représenté par Marine Le Pen à la présidentielle, est empêtré dans une affaire embarrassante. Le groupe municipal du RN à Marseille se déchire depuis que la conseillère municipale Sophie Grech a donné son parrainage à Éric Zemmour et non à la candidate de son parti. Alors que plusieurs cadres ont rejoint l’essayiste, l’unique sénateur du RN serait désireux, lui aussi, de prendre la tangente. D’après Libération, Stéphane Ravier ne cesserait de provoquer Marine Le Pen, dont la quête de signatures d’élus patine, à un mois de la clôture des parrainages.

À Marseille, le groupe municipal présidé par Stéphane Ravier s’est scindé en deux, quatre élus fidèles à Marine Le Pen ayant décidé de se mettre en retrait. Sans faire cas de sa proximité idéologique avec Éric Zemmour, le sénateur des Bouches-du-Rhône a confirmé son soutien envers l’élue dissidente, exclue du parti. Comme le relatent nos confrères de Libération, la cheffe de file du RN ne semble pas disposée à réagir aux provocations de l’élu, pourtant « bien décidé à se faire virer ». Fidèle du Front national époque Jean-Marie Le Pen, Stéphane Ravier goûterait peu la stratégie de « dédiabolisation » entreprise par la fille du patriarche.

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Des dissensions au sein du parti de Marine Le Pen

Stéphane Ravier, non-vacciné contre le Covid-19, avait déjà fait parler de lui début janvier. Anti-pass vaccinal, l’élu s’était plaint d’être physiquement éloigné des autres invités sur le plateau de l’émission de LCI, présentée par Ruth Elkrief. Le principal intéressé avait assuré avoir présenté un test négatif. Ses appels du pied vers Éric Zemmour traduisent les dissensions au sein du Rassemblement national, à moins de trois mois de la présidentielle. Interrogée sur les défections successives, dont celle potentielle de sa nièce Marion Maréchal, Marine Le Pen a réagi à Madrid, le 29 janvier dernier : « ceux qui veulent partir partent, mais ils partent maintenant ».

Article écrit avec la collaboration de 6Medias.

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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