Dans les colonnes du magazine Gala, Debora Kahn-Sriber, la fille de Marie Laforêt, évoque les relations parfois compliquées qu’elle entretenait avec sa défunte mère.
Le 2 novembre 2019, Marie Laforêt mourait à l’âge de 80 ans des suites d’« un cancer des os qui s’est généralisé », comme le révèle sa fille Debora lors d’un entretien accordé à Gala. Une interview pendant laquelle Debora Kahn-Sriber, qui a publié un livre post-mortem écrit par sa mère, Nous n’avons pas d’autre choix que de croire, évoque l’un des passages de l’ouvrage dans lequel on peut lire que Marie Laforêt s’est sentie un temps abandonnée par ses enfants. « Nous avons été tous les trois d’accord pour laisser ce passage, parce que c’est vrai. On sait, nous, pourquoi on a vécu ces situations. Elle ne voyait pas les choses comme nous. Mais ce n’est pas grave », indique Debora, qui en dit un peu plus sur son enfance marquée par l’absence de sa mère.
Debora Kahn-Sriber se souvient : « Quand j’avais 3 ans, elle est partie vivre en Suisse. Je me suis retrouvée chez ma grand-mère paternelle puis chez mon père ». Elle a été récupérée par sa mère à l’âge de 6 ans. « Comme j’avais manqué d’une maman, pour moi, elle était tout. Et quand j’ai commencé, vers 14 ans, à faire ma crise d’ado, Ça a duré trois jours, après quoi elle m’a dit : « Tu vas vivre chez ton père ». Je l’ai vécu comme un deuxième abandon. Ça a été très dur ».
« Elle n’avait pas besoin des autres »
Aujourd’hui, Debora ne garde qu’en mémoire la personne « extraordinaire » qu’était sa mère, avec ses principes parfois étonnants. « Ce n’était pas une question de pardon, mais plutôt de vivre avec. Maman était une artiste, elle visait son art, s’en nourrissait et n’avait pas besoin des autres. On a fini par trouver une forme de relation, elle et moi, dans laquelle on prenait chacune ce qu’il y avait à prendre » .
Crédits photos : Patrick Carpentier / Bestimage
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