Cela faisait trois ans et demi que Maïtena Biraben avait quitté l’antenne. Ce dimanche 26 janvier, la journaliste a fait son grand retour sur LCP pour animer cinq grands entretiens articulés autour du thème de l’engagement. Si elle est prête à définitivement tourner la page avec Canal+, elle est toujours aussi remontée contre ses ex-patrons.
Trois ans et demi ont passé et Maïtena Biraben n’a pas changé. Après son éviction musclée de Canal+, l’ancienne présentatrice du Grand Journal a fait son retour télévisuel ce dimanche 26 janvier. C’est sur LCP qu’elle va désormais animer Les Grands Entretiens, des interviews articulées autour du thème de l’engagement, diffusés en deuxième partie de soirée. « Je suis très admirative de ceux qui prennent des engagements et qui les tiennent. Moi, ce qui m’intéresse dans cette série, c’est pourquoi les gens le font, qu’est-ce qui nourrit cela », a expliqué celle qui a reçu Riss et qui interviewera également Brigitte Lahaie, Caroline Fourest, Pierre-René Lemas et Alain Duhamel, Guy Lagache et Patrick Cohen, à TV Magazine. Et si elle ne considère pas vraiment ça comme « un retour à la télévision », Maïtena Biraben est heureuse de retrouver la « pratique de l’interview ». Sur LCP, elle va aussi définitivement tourner la page de Canal+ et de son éviction très musclée. Pour rappel, elle avait été licenciée pour « faute grave »par le groupe à l’été 2016.
A l’époque, Canal+ lui avait reproché une forme de déloyauté, « d’avoir tout fait pour aboutir à une situation de blocage pour se faire payer sa clause de sortie ». Cette sentence, Maïtena Biraben l’avait acceptée plus que comprise. Au Grand Journal, elle avait alors fait des adieux : « Canal c’est une idée, une culture. On ne quitte pas une culture. On ne quitte donc pas Canal, on l’emporte avec soi ! Bonsoir ». Mais en coulisses, Maïtena Biraben bouillonnait. Et c’est devant la justice qu’elle a obtenu gain de cause, en septembre 2018. Estimant le licenciement « dénué de causes réelles et sérieuses », les prud’hommes de Boulogne-Billancourt ont condamné Canal+ à lui verser la somme de 3,4 millions d’euros. Une décision, pour laquelle le groupe a fait appel, qui avait ravi l’animatrice. « C’est un jugement extrêmement fort qui va bien au-delà de ma personne, se réjouissait-elle dans les colonnes du Parisien. La justice a clamé haut et fort que dans ce pays, on ne peut pas faire n’importe quoi, que personne n’est au-dessus de la loi, ni Vincent Bolloré, ni un autre. » Trois ans et demi plus tard, de l’eau a coulé sous les ponts et la colère de Maïtena Biraben s’est atténuée.
« La dernière année à Canal+ a été violente, la sortie aussi…, s’est-elle souvenue auprès de Télé Star, en kiosques ce lundi 27 janvier. (…) Mais ça n’a rien cassé ni abîmé. Ça a existé, c’est tout. Je suis passée à autre chose. Même ce à quoi j’étais viscéralement attachée, comme l’équipe sur le plateau, j’y pense avec le sourire et sans nostalgie. » Et si elle a renoué avec la télévision sur LCP, Maïtena Biraben jure que « l’antenne ne (lui) manquait pas du tout ». Depuis son départ de Canal+, la journaliste qui travaillait sur RMC a aussi monté sa boîte de production. « J’aime toujours autant la télé mais j’ai décidé de ‘la fabriquer’ plutôt que de passer à l’antenne, confie-t-elle à nos confrères. Je fais de la télévision mais je ne vis pas cela comme un retour. »
Crédits photos : LIONEL URMAN / BESTIMAGE
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