Cédric Villani, député de la majorité présidentielle, maintient sa candidature aux élections municipales à Paris face à Benjamin Griveaux, candidat investi par La République en marche et à la peine dans les sondages. Emmanuel Macron a ainsi décidé de rencontrer Cédric Villani, pour le convaincre de renoncer, sous peine d’une lourde défaite pour LaREM dans la capitale.
Le dernier sondage du Journal du dimanche concernant les intentions de vote aux élections municipales de mars 2020 à Paris a certainement fait peur à La République en marche et à son candidat investi. Selon cette enquête Ifop, Benjamin Griveaux n’obtiendrait en effet que 15% des voix des Parisiens au premier tour. Loin devant lui avec 25% des intentions de vote, l’actuelle maire Anne Hidalgo fait figure de favorite. Benjamin Griveaux est même derrière Rachida Dati (19%). Une mauvaise posture pour le candidat de la majorité, qui s’explique notamment par la dispersion des voix des sympathisants du parti présidentiel entre lui et Cédric Villani (qui obtiendrait 13% des votes). Le célèbre mathématicien n’avait pas été investi par LaREM cet été, mais avait tout de même maintenu sa candidature.
Alors que la menace d’une très lourde défaite aux municipales plane sur Benjamin Griveaux – et ainsi sur le gouvernement d’Edouard Philippe -, Emmanuel Macron a décidé de recevoir Cédric Villani pour « le ramener à la raison« . Et ainsi espérer grappiller quelques voix. Le député de l’Essonne sera donc reçu dimanche ou lundi à l’Elysée par le chef de l’État, selon de nombreux médias. « Le président a adressé un message amical à Cédric« , a assuré l’entourage d’Emmanuel Macron, qui a déclaré lors de sa dernière entrevue avec Cédric Villani, en novembre dernier, que « ce qui est mortel en politique, c’est la division« .
Pas sûr que le mathématicien soit enclin à faire un pas de côté. D’autant qu’il ne semble pas non plus effrayé par la possibilité de son exclusion de La République en marche, évoquée à de très nombreuses reprises ces derniers mois. Selon Cédric Villani, son retrait ne permettrait même pas à Benjamin Griveaux de remonter significativement dans les votes. « Moins de la moitié de mon électorat indique qu’il se reporterait sur LaREM, dans le cas où je me désiste« , a assuré le mathématicien à l’AFP. Ce serait ainsi les listes de gauche ou écologistes qui profiteraient du désistement du député de l’Essonne, et non Benjamin Griveaux, à qui il reste moins de deux mois pour rebondir.
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
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