Si le lundi de Pentecôte est officiellement un jour férié, de nombreuses personnes iront pourtant travailler et ne seront pas payées. Nous vous donnons toutes les clés pour comprendre pourquoi.
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Le lundi de Pentecôte est un jour férié pas comme les autres. Si de nombreuses personnes profitent d’un week-end prolongé lundi 6 juin 2022, d’autres, au contraire, ont dû se rendre sur leur lieu de travail. En effet, comme l’ont rappelé nos confrères de BFMTV le mercredi 1er juin 2022, le lundi de Pentecôte est la journée de solidarité depuis 2004. Ainsi, les salariés qui sont dans l’obligation d’aller travailler, ne seront pas rémunérés. Pour rappel, cette journée de solidarité a été lancée en 2004, sous Jacques Chirac, avec pour objectif de financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées. En pratique, les personnes travaillent sans être payées, et les employeurs doivent verser 0,3 % de la masse salariale au titre de la contribution solidarité autonomie (CSA). Même les retraités, imposables, sont concernés par cette journée de solidarité, puisqu’ils reversent également 0,3% de leurs pensions de retraite et d’invalidité, ou de leurs allocations de préretraite.
Pourquoi les salariés qui travaillent le lundi de Pentecôte ne seront pas payés ?
Lors de sa mise en place sur le lundi de Pentecôte, cette journée ne faisait plus partie des jours inscrits dans le calendrier des fériés. Seulement, quatre ans plus tard, le lundi de Pentecôte est redevenu un jour férié. Ainsi, les entreprises peuvent choisir d’imposer la journée de solidarité à leurs employés sur n’importe quel jour férié, à l’exception du 1er mai. Les patrons peuvent faire aussi faire le choix de retirer une journée de RTT à leur salarié, ou de fractionner cette journée sur l’année. Pour les employés qui travaillent dans des entreprises ayant choisi ces deux dernières options, ils sont donc en repos le lundi de Pentecôte. Depuis 2008, les entreprises peuvent choisir comment la journée de solidarité se mettra en place dans leur structure par un accord d’entreprise, ou un accord de branche dans le secteur privé. Concernant le secteur public, c’est par arrêté ministériel, par délibération, ou par le directeur d’établissement que la décision est prise. Enfin, certaines entreprises ne retirent rien à leurs salariés, et prennent en charge cette journée de solidarité.
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