Dix mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 27 novembre contre Luc Besson. Le producteur de cinéma était jugé pour licenciement discriminatoire. La plaignante, Sophie F a dressé un portrait peu flatteur de son ex-patron. Non Stop People vous en dit plus.
Luc Besson ne s’est pas présenté. Pourtant, c’est lui et sa société Europacorp qui étaient jugés ce mercredi par le tribunal correctionnel de Bobigny. Le producteur français devait s’expliquer sur le licenciement de son ancienne assistante de direction Sophie F. Cette dernière a été licenciée en raison d’un arrêt maladie ce qui s’apparente à une discrimination fondée sur l’état de santé et donc constitue une infraction aux yeux de la loi.
Le rôle de Sophie F. au quotidien était de gérer l’agenda de son patron, prendre les rendez-vous, caler des réunions. Mais ses tâches ont assez vite débordées pour prendre une tournure plus privée explique la présidente du tribunal. Luc Besson lui demandait ainsi d’organiser ses vacances en famille ou de prendre un rendez-vous chez le médecin pour les enfants. Il l’appelait le soir, le week-end, pendant ses congés. A la barre, Sophie F. raconte toutes les humiliations subies pendant ces années aux côtés de Luc Besson. Elle parle aussi des tâches impossibles que Luc Besson lui demandait de faire : « Je devais retranscrire tous ses scénarios à partir de textos sur mon téléphone personnel. C’est quelqu’un qui ne me parlait pas, qui ne m’aimait pas. »
C’est en novembre 2017 que tout dérape. Sophie F est à bout et elle a besoin de poser trois jours de vacances pour raisons familiales. Luc Besson refuse. Sophie va chez son médecin traitant qui l’arrête immédiatement. C’est arrête de travail jugé « frauduleux » par Europacorp qui lui a valu d’être renvoyée. Après son licenciement, Sophie F est restée treize mois de plus en arrêt de travail souligne « Francetvinfo ». Les Prud’hommes lui ont donné raison et ont condamné Luc Besson pour harcèlement moral. Mercredi, le tribunal correctionnel a requis dix mois de prison avec sursis à l’encontre du producteur. Le procureur a accablé Luc Besson évoquant « une personnalité tyrannique ». La décision sera rendue le 8 janvier 2020.
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