Accusé par une ancienne collaboratrice d’avoir été tyrannique avec elle, Luc Besson se retrouve aujourd’hui, poursuivi en justice par celle-ci. Le réalisateur est risque dix mois de prison et 30 000€ d’amende pour licenciement abusif notamment…
Accusé de viol par une actrice depuis plusieurs mois, Luc Besson doit à nouveau faire face à la justice. Comme le révèle France Info, le célèbre réalisateur français est poursuivi par son ancienne assistante de direction pour « licenciement discriminatoire ». Ce mercredi 27 novembre, Luc Besson était d’ailleurs convoqué au tribunal correctionnel de Bobigny pour répondre des accusations de Sophie F, son ancienne employée. Le réalisateur ne s’est finalement pas présenté et a laissé son avocat le représenter expliquant avoir été « coincé dans un taxi au milieu des manifestations d’agriculteurs ».
Un licenciement qui ne passe pas
Le 9 janvier 2018, Luc Besson et sa société EuropaCorp licencient Sophie F pour « faute grave » alors qu’elle se trouve à ce moment-là en arrêt maladie. La salariée décide alors de saisir la justice et elle hier, livré un troublant témoignage sur la relation de travail qu’elle entretenait avec son patron. Quand elle postule chez EuropaCorp en 2014, Sophie F. a 15 ans d’expérience dans une société de production. Le premier entretien se passe mal puisque Luc Besson la fait patienter « quatre heures » avant de la recevoir… Si elle décroche finalement le poste, elle décrit désormais le calvaire qu’elle a subi : les « demandes par SMS » du réalisateur arrivent à n’importe quelle heure, tous les jours de la semaine, même « pendant ses congés ». Elle doit aussi s’occuper des « tâches relevant de la vie privée », comme la prise de rendez-vous médicaux pour les enfants du producteur, ou ceux de coiffeur et d’esthéticienne de son épouse…
Essentielle à la vie de Luc Besson, Sophie F. confie être devenue une véritable esclave. quand elle prend des vacances à l’été 2015, ce dernier voit rouge et lui envoie par texto : « Qui s’occupe de mes messages et par qui je passe pour organiser mes voyages pendant ton absence ? ». Luc Besson l’oblige donc à s’excuser par mail… et l’employée s’exécute. Interrogé au début de l’année sur ce fameux mail, le réalisateur assure que Sophie. F l’a écrit de « sa propre initiative » et qu’elle « ne s’était pas organisée avant de prendre ses congés ». Il laisse ensuite sous-entendre qu’il a fait une fleur à cette femme âgée d’une cinquantaine d’années : « Quand je l’ai rencontrée, elle venait de perdre son travail, je sais les difficultés pour une femme seule avec des enfants pour trouver un emploi. Elle était maladroite, faisait des erreurs, je l’ai soutenue longtemps ».
Face à ces propos jugés « condescendants et sexistes », Sophie F. a lâché une bombe en pleine audience concernant le réalisateur du Cinquième Élément : « Je devais retranscrire tous ses scénarios à partir de textos sur mon téléphone personnel. C’est quelqu’un qui ne me parlait pas, qui ne m’aimait pas ». Elle se compare même au Siri d’Apple et explique que Luc Besson avait trouvé en elle une « esclave ».
Dix mois de prison requis
En 2017, les relations détériorent à nouveau quand Sophie F. essuie plusieurs refus après avoir demandé trois jours de vacances lors de la Toussaint. Elle se fait donc arrêter par son médecin traitant. Un arrêt de travail jugé frauduleux par EuropaCorp, mais pas par quatre médecins, qui prolongent durant trois mois l’arrêt de travail de Sophie F., jugée inapte à la reprise du travail en raison de son état de « souffrance ».
Face à la personnalité de Luc Besson jugée « tyrannique », le procureur a réclamé 30 000 euros d’amende contre le réalisateur ainsi que dix mois de prison avec sursis. Sa société risque 50 000 euros d’amende. L’avocat de l’accusé a fustigé « une peine infamante et hors de proportion ».
Aliénor de la Fontaine
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