Lili Keller-Rosenberg, l’une des dernières rescapées des camps d’extermination nazis témoigne sur ses deux années aux camps de Ravensbrück et de Bergen Belsen en Allemagne. Arrêtée en 1943, Lili avait 11 ans. Un calvaire qu’elle raconte dans son livre Et nous sommes revenus seuls, paru le 4 avril 2021 aux éditions Plon.
Restez informée
« Nous n’avions plus de nom, nous n’étions plus qu’un nombre », témoigne Lili Keller-Rosenberg, dans une interview accordée à Femme Actuelle, face caméra. À l’occasion de la sortie de son livre, Et nous sommes revenus seuls, paru aux éditions Plon le 4 avril 2021, l’une des dernières rescapées des camps d’exterminations nazis raconte ses deux années passées aux camps de Ravensbrück et de Bergen Belsen en Allemagne durant la seconde Guerre mondiale. À l’époque, le 27 octobre 1943, Lili n’a que 11 ans lorsqu’elle est arrêtée par la feldgendarmerie avec toute sa famille. Lors d’un séjour en prison à Loos, les nazis lui rasent la tête, lui obligent de porter un uniforme rayé et se fait attribuer un numéro qu’elle se doit de retenir par cœur : le 25.612. « Nous avions peur de tout et nous ne bougions pas », explique-t-elle.
« Comment avons-nous pu supporter cette vie ? »
De son passage à la prison de Loos, puis aux camps de Ravensbrück et de Bergen Belsen, Lili Keller-Rosenberg se souvient de tout. « On appelait ça la mort lente. Il y avait une épidémie de typhus, en arrivant sur le camps, il y avait tous ces cadavres qui jonchaient le sol, on n’arrivait même plus à s’en débarrasser ou à les détruire« , explique Lili. Malheureusement, sa mère tombe malade. Elle et ses trois frères et sœurs sont déplacés à un préventorium à Hendaye. « Un jour, la porte de notre chambre s’est ouverte, maman était là devant nous, d’une maigreur terrifiante ! Elle ne pesait même plus 27 kilos mais elle était là », se souvient l’écrivaine. Et de conclure : « On ne peut oublier ce qu’il s’est passé et on ne peut surtout pas oublier cette férocité dans les camps… » Aujourd’hui, Lili Keller-Rosenberg est insomniaque et ne peut dormir dans l’obscurité. « Comment avons-pu supporter cette vie ? », se demande encore la rescapée. Un témoignage poignant qu’elle complète dans son livre, Et nous sommes revenus seuls.
Source: Lire L’Article Complet