Les juges de la cour d’appel de Californie ont statué que les poursuites engagées par Wade Robson et James Safechuck peuvent être relancées contre les sociétés de Michael Jackson. Les deux hommes affirment avoir été abusés sexuellement par la star lorsqu’ils étaient enfants, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, alors qu’ils séjournaient dans son ranch de Neverland. Ces accusations ont fait l’objet d’un documentaire en 2019, Leaving Neverland, que la famille de la star avait qualifié de « lynchage public ».
Les deux plaignants estiment que ces sociétés avaient la responsabilité de les protéger. Les avocats de Michael Jackson, décédé en 2009, clament toujours son innocence. Les actions avaient précédemment été bloquées contre les sociétés du chanteur.
Retournement de situation
En 2020, un juge de Los Angeles a décidé que James Safechuck ne pouvait pas poursuivre les entreprises de Michael Jackson, estimant qu’elles n’avaient pas d’obligation de diligence à son égard. Un an plus tard, le même juge a débouté Wade Robson au même motif.
Cependant, vendredi 18 août, nouveau rebondissement. Une cour d’appel de Californie a estimé qu’« une société qui facilite l’abus sexuel d’enfants par l’un de ses employés n’est pas exonérée de l’obligation de protéger ces enfants simplement parce qu’elle appartient exclusivement à l’auteur de l’abus ».
« Il serait pervers de conclure à l’absence d’obligation au motif que la société de la défense n’a qu’un seul actionnaire », a ajouté le tribunal dans son jugement. « Nous renversons donc les jugements rendus en faveur des sociétés. »
Vince Finaldi, avocat de MM. Safechuck et Robson, a déclaré que le tribunal avait annulé des « décisions incorrectes dans ces affaires, qui étaient contraires à la loi californienne et auraient créé un dangereux précédent mettant en danger les enfants ».
Jonathan Steinsapir, avocat de la succession de Jackson, s’est dit « pleinement convaincu » de l’innocence de la star disparue, affirmant que les allégations étaient « contraires à toutes les preuves crédibles et à la corroboration indépendante ».
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