« C’est un bide total », déplore Cyrille Falisse, responsable des essais et littérature de la librairie Lo Païs de Draguignan, dans les colonnes du Parisien. Maisons d’édition, salons du livre et autres librairies font tous le même constat : les ouvrages dédiés à Jacques Chirac et publiés après sa mort, survenue le 26 septembre dernier, ne se vendent pas. Le quotidien parle même de « flop retentissant », à l’exception de la biographie de l’ex-président (Ici, c’est Chirac) écrite par son confident Jean-Luc Barré, qui se hisse péniblement à la 84e place du Top 300 des essais et documents établi par le classement GfK.
Il faut dire que la concurrence est rude : le terrain du livre politique est actuellement occupé par le trio François Ruffin (Il est où le bonheur ?), Alexandre Benalla (Ce qu’ils ne veulent pas que je dise) et Nicolas Sarkozy (Passions), qui fait un carton avec son ouvrage. Les maisons d’édition avancent aussi la « surmédiatisation [de la mort de Jacques Chirac], avec une multiplication de directs à la télé et une profusion de hors-séries en librairie », qui aurait gavé les gens « d’infos et d’images ». À l’approche des fêtes de fin d’année, pour lesquelles le livre reste l’un des cadeaux privilégiés, certains veulent encore y croire, et espèrent un sursaut des ventes qui permettrait de sauver les meubles.
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