Membre originel du Café de la gare, Henri Guybet était l’un des acteurs de seconds rôles les plus prolifiques des années 1970. Alors qu’il fête ses 83 ans samedi 21 décembre, que devient-il ?
"Comment Salomon, vous êtes juif ?" Cette phrase, prononcée par Louis de Funès dans Les Aventures de Rabbi Jacob, restera sûrement l’une des plus connue de la carrière – pourtant très longue – d’Henri Guybet. L’acteur, qui fête son 83e anniversaire samedi 21 décembre, s’en amuse d’ailleurs. "À l’époque, je ne savais pas que 40 ans après on m’appellerait encore Salomon", plaisante-t-il auprès du Parisien. Inoubliable second rôle dans ce film culte, Henri Guybet a une carrière bien plus prolifique. Pour lui, tout a débuté sur les planches au sein du théâtre national populaire dirigé par Jean Vilar. Un déclic pour lui, qui s’est ensuite lancé dans le monde féroce du cinéma… par nécessité. "C’était bien payé et j’avais besoin de changer de frigo", se souvient celui qui a commencé par jouer dans une publicité réalisée par Georges Lautner.
Et c’est d’ailleurs le réalisateur qui lui a offert sa première expérience cinématographique dans Il était une fois un flic. Henri Guybet a joué dans une dizaine de films avant de se faire repérer par Gérard Oury à la recherche de son "Salomon". "Vous êtes juif ? C’est la première question qu’il m’a posée, se souvient Henri Guybet dans Le Parisien. Non ? On peut arranger ça très vite, m’a-t-il dit. Et il m’a mis entre de bonnes mains pour travailler les quelques répliques en Hébreux que j’avais." Par la suite, il a collaboré avec les plus grands réalisateurs de l’époque de Claude Zidi à Yves Robert en passant par Robert Lamoureux et Max Pécas. Mais toujours dans des seconds rôles voire parfois des troisièmes.
Un comédien de théâtre
Depuis les années 1970, Henri Guybet a tourné dans une quarantaine de films dont Le Cabanon rose de Jean-Pierre Mocky, Je vais mieux de Jean-Pierre Améris ou Le Dindon de Jalil Lespert pour les plus récents. En parallèle, il a aussi fait de nombreuses apparitions télévisuelles notamment dans Caméra Café, Classe mannequin, Scènes de ménages ou encore dans En famille, le prime spécial Noël, diffusé le 17 décembre dernier. Mais c’est au théâtre, là où tout a commencé, qu’il s’épanouit majoritairement aujourd’hui. Après avoir foulé les planches des plus grands établissements de France, il a même écrit et mis en scène une pièce, Un drôle de mariage pour tous, qu’il a joué au Théâtre Daunou. "Il faut que je pense à écrire la prochaine, lâche Henri Guybet dans Le Parisien.Il y a deux choses qui me passionnent dans la vie. C’est moteur et lever de rideau."
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