Arnaud Fontanet, épidémiologiste et membre du conseil scientifique, a accordé une interview au Journal du Dimanche, ce 2 janvier. Le professionnel de santé ne se montre pas franchement rassurant au sujet de la nouvelle vague de contaminations que subit actuellement la France.

Alors que les cas de contaminations au Covid-19 explosent en France, notamment à cause du variant Omicron, Arnaud Fontanet, épidémiologiste et membre du conseil scientifique, a accordé une interview au Journal du Dimanche, ce 2 janvier. Le professionnel de santé a indiqué que, selon les différentes études, le variant Omicron est moins virulent que le variant Delta. Cependant, Arnaud Fontanet reste inquiet à cause de la situation hospitalière : “Les admissions à l’hôpital ont entamé leur ascension alors même que le pic épidémique n’est pas atteint. Le taux de positivité des tests augmente : il devient difficile de se faire tester car le système sature, avance l’épidémiologiste.

Si le variant Omicron est moins virulent, il est en revanche plus contagieux. Arnaud Fontanet s’attend donc “à un immense défi logistique et organisationnel lié à la gestion d’un très grand nombre de cas” : “Des dizaines de milliers de malades vont demander des soins chaque jour aux généralistes et aux pharmaciens. Les urgences vont être sollicitées, comme les services d’hospitalisation conventionnelle », craint le professeur. Et d’ajouter : « L’absentéisme sera élevé dans tous les secteurs de la société, car nous serons nombreux à être positifs ou contacts d’un cas.”

Un pic de la vague attendu pour mi-janvier

Arnaud Fontanet s’attend à un pic du nombre de personnes contaminées au coronavirus mi-janvier. “Le pic hospitalier pourrait avoir lieu une semaine plus tard avec d’importantes variations régionales – L’Ile-de-France sera la première touchée”, analyse-t-il auprès du JDD. Selon les modélisations de l’Institut Pasteur, il devrait y avoir entre 1 500 et 5 000 admissions à l’hôpital par jour. Ces scénarios prennent en compte une réduction de 20% de nos contacts à partir du 3 janvier, ce qui est essentiel car cela permet de diviser par deux le nombre de cas et d’admissions à l’hôpital. » Et de conclure :Il reste encore beaucoup d’incertitudes sur la sévérité réelle de ce variant et sur sa transmissibilité, d’où la grande amplitude des chiffres dans les projections présentées. »

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Panoramic / Bestimage

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