Léa Salamé va animer, avec Gilles Bouleau, le débat de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. En 2014, son père avait évoqué, dans les colonnes de « Libération », l’adolescente qu’elle était.
Léa Salamé a le vent en poupe ces derniers temps. La journaliste a d’ailleurs été choisie par le groupe France Télévisions pour animer, aux côtés de Gilles Bouleau pour TF1, l’un des événements politiques les plus importants de l’élection présidentielle : le débat de l’entre-deux-tours. Un choix qui a été validé par les deux candidats encore en course, Emmanuel Macron et Marine Le Pen. En 2014, la compagne de Raphaël Glucksmann avait fait l’objet d’un portrait dans les colonnes de Libération. Son père, Ghassan Salamé, homme politique libanais, avait alors raconté le genre d’adolescente que la journaliste avait été.
L’ex-ministre de la Culture du Liban s’était souvenu que sa fille lui avait “donné du fil à retordre”. “Elle était rebelle, voulait une moto, faire de la télé”, avait rapporté le papa de Léa Salamé. Pour ce dernier, il était primordial qu’elle réussisse à l’école et qu’elle ne prenne pas de drogue. “Pour le reste, le contrôle n’était pas mon truc”, ajoutait-il. Avant de conclure : “Mieux vaut avoir une période difficile à l’adolescence. Redevenir adolescent à 40 ans, c’est terrible. Ce n’est pas esthétique.” Le contrat semble rempli pour Ghassan Salamé…
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Léa Salamé : “La violence de l’Histoire, je l’ai vécue”
À 42 ans, Léa Salamé mène sa carrière avec succès et semble avoir une vie équilibrée entourée de son conjoint et de son fils, Gabriel. Pourtant, la journaliste a dû surmonter de terribles épreuves dans sa vie. “À l’âge de 5 ans, j’ai vécu l’exil puisque j’ai été contrainte de fuir les combats avec ma famille”, raconte-t-elle dans une interview accordée aux Inrockuptibles. “Ensuite, j’ai vécu le 11-Septembre de plein fouet puisque j’étais à Manhattan et j’ai assisté en direct à l’effondrement des tours. Quelques mois plus tard, mon père, qui était en mission pour l’ONU, a échappé de peu à la mort dans un attentat à Bagdad”, a-t-elle continué. Et de conclure : “La violence de l’Histoire, je l’ai vécue et ça participe sans doute à ma manière de faire du journalisme. Mais je suis très résiliente, je continue à avancer…”
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Pierre Perusseau / Bestimage
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