Alors que les Britanniques se demandent comment ils vont se chauffer cet hiver tout en ayant un frigo plein à cause de la hausse du prix de l’énergie et d’une inflation record, le roi Charles III ne payera aucun impôt sur la succession. A la mort de sa mère, Elisabeth II, son fils aîné n’hérite en effet pas que du titre de roi, mais aussi du très lucratif duché de Lancaster.
Il s’agit d’un portfolio immobilier d’une valeur de plus de 650 millions de livres sterling, comme le rappelle Sky News, et qui a généré, rien que l’année dernière, 24 millions de livres sterling. Au Royaume-Uni, l’impôt sur la succession s’élève à 40%, mais la couronne en est exemptée. La raison ? Une loi de 1993, votée par le gouvernement Conservateur de John Major.
Le bon vouloir du roi
L’ancien Premier ministre britannique avait en effet avancé qu’il y avait un risque de dilapidation du patrimoine historique si la couronne se soumettait à l’impôt sur les successions. La loi a été renforcée en 2013, insistant sur le fait qu’il était hors de question que les actifs « détenus par la reine en tant que souveraine et non individu privé » soient taxés, pour les mêmes raisons.
Néanmoins, le monarque en place a tout loisir de se soumettre à l’impôt… selon son bon vouloir. Et le bon vouloir de la reine Elisabeth II a été en faveur de payer une taxe sur ses revenus et son capital. Le roi Charles III devrait en faire de même, puisqu’il avait déjà choisi volontairement de payer des impôts sur son duché de Cornouailles, transmis à son fils le prince William depuis la mort de la souveraine.
Une continuité plus que bienvenue pour l’image du nouveau roi alors que son nom était apparu en 2017 dans les Paradise Papers. Son duché avait en effet investi quelques millions dans des sociétés offshore, dont une entreprise enregistrée aux Bermudes et dirigée par l’un de ses plus proches amis, comme le rappelle le New York Times.
Si l’heure n’est aujourd’hui pas aux comptes mais au deuil, le roi Charles III pourrait vite être rattrapé par le train de vie de la couronne financé en partie par les impôts des citoyens. Peu avant le décès de la reine Elisabeth II, le Royaume-Uni était en proie à de nombreux mouvements sociaux pour dénoncer le coût de la vie et les faibles salaires. Il était également question de mettre en place des « banques de chauffage » (sur le même principe que les banques alimentaires) pour permettre aux plus démunis de ne pas mourir de froid cet hiver.
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