En pleine promotion de son nouveau livre « 682 jours le bal des hypocrites », Roselyne Bachelot a parlé argent dans « Le Parisien » et n’a pas hésité à révéler le salaire moyen d’un ministre, ce qu’elle fut à plusieurs reprises.
Ministre de la Culture sous Jean Castex de juillet 2020 à mai 2022, en plein pendant la crise du Covid-19, Roselyne Bachelot a subi les foudres de plusieurs artistes – comme Benjamin Biolay et Clara Luciani – privés de scène pendant de longs mois. Elle se confie à ce sujet dans 682 jours le bal des hypocrites, sorti aux éditions Plon ce jeudi 5 janvier. Dans ce livre, elle évoque ces situations que peuvent rencontrer les ministres, des coups qu’ils peuvent prendre. Le tout sans langue de bois. D’ailleurs, le titre annonce bien la couleur. Elle parle aussi d’argent : un paramètre qui bloque certains candidats à accepter de prendre la tête d’un ministère…
Dans son interview au Parisien, ce jeudi, Roselyne Bachelot explique pourquoi les conditions salariales d’un ministre peuvent pousser certains à refuser une telle opportunité et à rester dans le privé. Tout simplement parce que le privé paie davantage. « Ceux qui sont à la tête d’une grande structure privée ou même publique disent non […] parce que les rémunérations ministérielles sont moins élevées. […] Le ministre de la Culture ne gagne pas le salaire du directeur de l’Opéra de Paris », a-t-elle expliqué.
Un salaire à « 8 000 euros net » par mois
Un ministre gagne « 8 000 euros net » par mois, indique Roselyne Bachelot dans cette interview. Pour certains, ce n’est semble-t-il pas assez. « Bien sûr, ce n’est pas audible par rapport à tant de Français qui souffrent. Mais le fait est que par rapport à d’autres postes possibles, certains préfèrent ne pas entrer au gouvernement. »
Un salaire de plusieurs milliers d’euros peut choquer ceux qui n’en gagnent que le quart ou moins. Roselyne Bachelot en est consciente et fait seulement le parallèle avec ce qu’il est possible de gagner dans le privé avec des postes à compétences et prestige équivalents. « Je ne veux pas avoir l’air de pleurnicher, mais ça explique qu’on ait du mal à recruter par rapport à ce que les pressentis peuvent gagner en dirigeant de grandes institutions. »
En 2013, alors qu’elle avait refermé quelques mois plus tôt une parenthèse politique après avoir travaillé dans les trois gouvernements de François Fillon sous deux portefeuilles différents, Roselyne Bachelot avait reconnu sur D8 (devenu C8) gagner « 250 000 euros par an tout compris » (près de 21 000 euros par mois). Grâce à la télévision notamment. Mais cela ne l’a pas empêchée d’embrasser à nouveau une carrière politique rémunérée plus de deux fois moins. « Je l’ai fait volontiers », a-t-elle assuré auprès du Parisien. Pour ses convictions et l’amour de la politique ? Probablement. Il faut dire qu’elle est tombée dedans très jeune. « Le Général de Gaulle m’a embrassée sur la joue quand j’avais 9 mois. » Prédestinée.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Jeremy Melloul / Bestimage
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PHOTOS – Olivier Véran, Roselyne Bachelot… Ces politiques qui ont osé révéler leur salaire
Il avait promis de ne « rien cacher » dans son livre. Auteur de Par-delà les vagues (ed. Robert Laffont), un journal de bord sur la crise sanitaire sorti en septembre 2022, Olivier Véran rend public son salaire de ministre.
« Comme tout ministre, je paye mes factures, un loyer au ministère, et je gagne 6500 euros nets par mois après impôt », écrit-il.
Parler cash, Roselyne Bachelot sait faire. Elle le prouve encore en 2013 lorsque, tout juste arrivée sur D8 pour l’émission « Le Grand huit », elle révèle gagner 250 000 euros par an « tout compris« . A l’époque, l’ex-ministre fait également une apparition hebdomadaire sur i-Télé. « Je mène une vie très simple et je vis depuis toujours très en dessous de mes revenus« , confie-t-elle au quotidien suisse Le Matin.
Nommée ministre la Culture en 2020, elle assure avoir perdu « la moitié de ses revenus » en rejoignant le gouvernement.
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