Anecdotes insolites, cocasses ou touchantes… Chaque semaine Candice Nedelec raconte dans Gala.fr un moment méconnu de la vie de femmes et d’hommes politiques.

Rare sont les ministres, à s’être retrouvés à la rue. Entre son divorce d’un premier mariage et le début de sa relation avec le père de ses filles, au début des années 2000, Marlène Schiappa a traversé une période particulièrement difficile, dont elle se souvient, la voix chargée d’émotion dans le livre de Florian Anselme « La vraie Marlène »(Robert Laffont) : « Je n’oublierai jamais ce jour où, en rentrant, j’ai découvert que des scellés avaient été posés sur la porte de mon appartement, raconte la ministre chargée de la citoyenneté . Comme dans les films! Non seulement je ne pouvais plus rentrer chez moi… mais je ne pouvais même plus récupérer mes affaires! »

À l’époque, la jeune femme qui a connu une jeunesse cabossée, vient de se séparer de son premier mari et doit payer seule l’appartement où ils vivaient ensemble. « Avec son salaire d’hôtesse d’accueil, Marlène n’arrive plus à joindre les deux bouts. Et pour cause, puisqu’elle gagne moins que le prix du loyer, raconte son biographe. Conséquence, les impayés s’accumulent, les relances et les lettres d’huissier s’empilent dans la boîte aux lettres. Jusqu’au jour où l’entrée du logement lui est interdite ».

Dans cette biographie, la future ministre témoigne de son désarrois d’alors : « Je n’ai jamais pu récupérer les affaires qui étaient à l’intérieur. Tout a été saisi. J’avais dix-neuf ans, je ne connaissais pas les recours juridiques possibles, je ne savais pas vers qui me tourner, j’avais dit à mon père que je me débrouillerais seule… Du coup, j’ai tout perdu.»

Sa vie bascule

En quelques minutes, sa vie bascule. À part le sac à main qu’elle a avec elle, Marlène voit s’envoler tout ce qu’elle possédait, à commencer par la sécurité d’un toit au-dessus de la tête. Le studio où elle devait emménager n’étant prêt que dans deux semaines. La jeune femme a honte de la situation et trouve inutile d’inquiéter sa famille. Sa relation avec son nouvel amoureux est trop récente et elle refuse de dépendre de lui. « Avant de finir par se tourner vers une copine qui l’hébergera le temps qu’elle se retourne, Marlène se résout à dormir dehors, dans un hall écrit Florian Anselme. Une seule nuit certes, mais un véritable traumatisme qui la hante encore ».

Crédits photos : Aurélien Morissard/Panoramic/Bestimage

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