L’épouse de Joe Biden, Jill Biden revient sur un épisode à la fois dramatique et cocasse où elle a eu maille à partir avec un ecclésiastique, dans son autobiographie qui sort en France le 28 septembre.

Jill Biden est réputée pour son caractère bien trempé. Elle s’est, par le passé, interposée lorsque des militantes prenaient son mari à partie de manière virulente. Et n’hésitait déjà pas, enfant, à défendre sa petite sœur, à coups de poings. Dans son autobiographie, « Là d’où jaillit la lumière »(L’Archipel), en librairie le 28 septembre, cette professeure raconte comment elle s’en est pris un jour à un prêtre venu au chevet de son mari, Joe Biden, qu’il pensait mourant. Extraits :

« — Sortez! Sortez immédiatement! Je crie si rarement que le son de ma voix m’a étonnée au moins autant que le prêtre venu administrer l’extrême onction à mon mari dans sa chambre d’hôpital, écrit-elle. Je m’étais absentée une heure afin de m’assurer que les enfants n’avaient besoin de rien pendant que j’attendais les résultats des examens de Joe, et voilà que l’hôpital l’imaginait déjà mort. Je refusais de m’y résoudre. Les garçons ne pouvaient pas perdre leur père après avoir vu disparaître leur mère. Notre petite fille avait trop besoin de ce père qu’elle adorait, et je n’étais pas prête non plus. En février 1988, je donnais un cours au lycée Claymont lorsqu’on est venu m’annoncer que Joe était malade. À travers la vitre séparant ma classe du couloir, j’ai vu arriver le principal en compagnie de mon amie et collègue Betty Jo. Ils ont ouvert la porte et Betty Jo s’est approchée de moi. — On vient de recevoir un coup de téléphone, Jill. Il faut que tu rentres chez toi d’urgence. Comme j’affichais une mine perdue, elle a ajouté: — C’est au sujet de ton mari. Il lui est arrivé quelque chose(…) Il se trouvait la veille à Rochester, dans l’État de New York, où il prononçait un discours et se portait comme un charme lorsque je lui avais parlé. Quel drame avait bien pu survenir? J’avais la gorge nouée en arrivant dans notre chambre où j’ai trouvé Joe allongé sur le lit. Il était réveillé sans être tout à fait conscient. Il avait le teint gris, comme sur les portraits de famille d’autrefois. Je ne l’avais jamais vu dans cet état et j’ai tout de suite compris qu’il était gravement malade. Je me suis tournée vers son frère Frankie et son assistant parlementaire Tom Lewis. — Il faut le conduire d’urgence à l’hôpital.(…)

J’ai trouvé une infirmière dans le couloir, devant la porte de la chambre de Joe. Elle a levé les yeux de son dossier d’un air distrait et s’est adressée à moi. — Vous ne pouvez pas entrer, madame Biden. On est en train de lui administrer l’extrême-onction. Prise de vertige, dopée par la peur et l’adrénaline, je me suis ruée dans la chambre en criant au prêtre de sortir. J’ai appris plus tard que Joe avait subi une ponction lombaire après son scanner. Le résultat était sans appel: Joe avait du sang au niveau de la moelle épinière. Il venait d’avoir un anévrisme. Ce diagnostic établi, mon beau-frère Jimmy s’est mis en quête du meilleur chirurgien possible.

On nous a parlé d’un spécialiste au Canada, d’un autre en Virginie et d’un troisième à l’hôpital Walter Reed de Washington. Les médecins nous ont expliqué que tout transport par avion était exclu à cause de la pressurisation à l’intérieur de l’appareil, de sorte que nous avons décidé de le conduire en ambulance à Walter Reed où l’attendait le docteur Gene George. Des brancardiers ont installé Joe à l’arrière du véhicule dans un silence pesant. L’humour est parfois le seul moyen de gérer l’impensable, ce qui m’a poussée à plaisanter avec Joe en m’installant à côté de lui dans l’ambulance. — Tu t’es donné bien du mal pour gâcher notre Saint-Valentin. Nous étions le 12 février, un vendredi, et nous avions prévu de passer le week-end en amoureux. Au lieu de quoi nous roulions à toute allure sur l’I-95, précédés par un véhicule de la police d’État et suivis par une équipe médicale et toute la famille: Val, Jimmy, Mom-Mom et Dada. Il s’est mis à neiger en cours de route et je me suis tournée vers Joe: — Si jamais tu meurs, je déménage en Caroline du Nord. J’en ai assez de l’hiver. Joe a trouvé la force de me répondre par un petit rire »(…) Retrouvez l’intégralité des bonnes feuilles du livre de Jill Biden dans Gala en kiosques le 22 septembre.

Crédits photos : Agence / Bestimage

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