Anecdotes insolites, cocasses ou touchantes… Chaque semaine Candice Nedelec raconte dans Gala.fr un moment méconnu de la vie de femmes et d’hommes politiques.

Lui, qui a construit sa vie comme un roman, aurait tout donné pour épouser cette héroïne-là : Catherine Langeais. Elle s’appelait alors, Marie-Louise Terrasse. Leur histoire passionnée s’est écrite entre 1938 et 1942, comme en témoignent les 330 lettres d’amour écrites par l’ancien président. Fait prisonnier par les Allemands pendant la guerre, François Mitterand a continué à écrire à sa belle. « Cette captivité ne sera pas éternelle! Je reviendrai pour t’aimer », promet-il à Catherine Langeais, le 30 juin 1940.

Il fait une première tentative d’évasion pour la rejoindre. Il l’avait annoncée dans ses lettres à mots couverts, en parlant de lui sous le pseudonyme de « Fatoune ». «Fatoune a échoué à son deuxième examen de sortie du conservatoire », avoue-t-il depuis son stalag, en décembre 1941. Il sera rattrapé, comme lors de sa deuxième tentative d’évasion. Il reprendra la plume peu de jours avant son ultime essai de s’enfuir.

Des lettres qui rappellent celles de Napoléon à Joséphine

Cette troisième tentative sera la bonne. Il ne sera donc pas envoyé en Pologne comme prévu. Une autre destinée l’attend. Elle ne s’écrira pas aux côtés de Catherine Langeais. Leur histoire et leurs lettres rappellent parfois celles de Napoléon à Joséphine par leur intensité. Elles auront contribué à tenir le fringant soldat debout dans l’épreuve de la guerre. La vie les séparera, mais jamais François Mitterrand ne rayera cette histoire d’un trait de plume. Lorsqu’il recroisera Catherine Langeais, des années plus tard, il l’aidera à débuter dans l’audiovisuel. Dans sa mémoire l’image de sa fiancée éphémère n’a jamais disparu.

Crédits photos : DANIEL ANGELI / BESTIMAGE

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