Bien plus proches qu’il n’y paraît, la reine prépare son petit-fils William à accéder au trône du Royaume-Uni, depuis le berceau. Décryptage d’une relation pas tout à fait ordinaire.

Si on a longtemps pensé qu’Elizabeth II entretient un lien privilégié avec son petit-fils le prince Harry, elle n’a pas pour autant manqué d’intérêt envers son frère aîné, le prince William. Discret, loyal et entièrement investi dans son rôle d’héritier au trône d’Angleterre, le premier fils du prince Charles et de Lady Diana pourrait passer pour lisse en comparaison avec son cadet. Pourtant, au fil des années, le jeune duc de Cambridge est devenu le ciment de la famille Mountbatten-Windsor. Celui qui concilie modernité et tradition. Tout comme sa grand-mère, Elizabeth II, dont il a tout appris.

Tandis qu’Harry mène sa barque en Californie et menace gentiment de faire trembler la couronne – à nouveau- par le biais d’une autobiographie annoncée comme explosive, William chercherait à se rapprocher géographiquement du château de Windsor. Pour cause ? Il tient à veiller de près sur sa grand-mère pour qui les derniers mois se sont avérés éprouvants, tant au niveau physique que moral, et qui souffre toujours de la récente disparition de son époux. Après tout, la reine Elizabeth a été un refuge pour le prince durant une adolescence difficile, à son tour de lui rendre la pareille.

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Dans la tempête, un refuge

Dès son plus jeune âge, William, dont les parents se livrent une guerre sans merci depuis toujours, trouve un certain répit auprès de ses grand-parents. Elizabeth et Philip figurent peut-être parmi les personnes les plus influentes de la planète, mais ils sont avant tout un couple stable et aimant et face à la détresse du petit garçon, ils se démèneront par tous les moyens, pour lui venir en aide.

Le prince William a treize ans lorsque ses parents, enfin sur le point de divorcer officiellement, l’envoient au prestigieux Collège d’Eton en septembre 1995. Pensionnaire, le jeune adolescent échappe ainsi enfin à la tumulte médiatique qui entoure sa mère, Lady Diana, mais surtout à la relation houleuse qu’elle entretient avec le prince Charles.

Robert Lacey, auteur du livre « Battle of Brothers » raconte que le prince Philip se soucie tout particulièrement de la santé mentale de son petit-fils, pendant ses années d’internat. C’est pourquoi il intervient auprès de son épouse pour suggérer des déjeuners hebdomadaires avec le garçon, au château de Windsor, idéalement situé à deux pas d’Eton.

«Philip a été une figure-clé dans l’éducation du futur roi par sa grand-mère, affirme justement l’écrivain dans les colonnes du magazine « People ». Lorsque venait le moment pour la reine et le prince William de parler « affaires » ensemble, le prince consort s’éclipsait avec discrétion. Il ne souhaitait pas se mêler de l’aspect constitutionnel du travail de son épouse». Un exemple d’humilité pour l’adolescent.

Grâce à ces heures de stage improvisées auprès de la reine, le jeune homme achève ses études prêt à monter sur le trône d’Angleterre lorsque son heure viendra. Bien plus qu’un métier, Elizabeth II a su inculquer à son petit-fils, un amour de sa patrie et un sens du devoir à tout épreuve. Des traits de caractères essentiels pour un futur roi.

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Une complicité inattendue

Le départ de son petit frère, Harry, n’a fait que renforcer la place de William au sein de la famille royale. Désormais en cas de crise, c’est vers le duc de Cambridge que les regards se tournent. Une source proche du jeune prince s’est récemment confiée au journal « The Times» à son sujet : «  Ces derniers scandales ont changé le perception qu’avait la reine de son petit-fils». D’après le futur roi, sa relation avec sa grand-mère n’a jamais été aussi bonne. Elle sait qu’elle peut compter sur lui.

Dans un documentaire diffusé sur la chaîne « ITV » à l’occasion du 90ème anniversaire de la reine, le prince William ne tarit pas d’éloges à son égard. « C’est une influence féminine très importante pour moi. Ayant perdu ma mère très tôt, avoir une figure comme la reine dans ma vie a été fondamental, explique-t-il. Elle a toujours été là et elle a toujours compris les difficultés auxquelles on fait face lorsqu’on perd un être cher. Elle n’a jamais cessé de me soutenir et je pourrais jamais la remercier assez pour ses conseils ».

Le prince Harry n’est pas le seul Mountbatten-Windsor à avoir quitté la famille de façon précipitée. La tragique disparition du prince Philip au mois d’avril 2021, a laissé un vide immense dans les couloirs de Buckingham Palace.«Depuis la mort du prince Philip, William a dû montrer qu’il pouvait prendre sa place comme troisième figure à la tête de la famille, tout en apportant une touche de fraîcheur liée à son jeune âge à la stratégie familiale, précise Robert Lacey. Ce prince héritier connaît une pression inégalée au cours de l’histoire du XXIème siècle». Là encore, William assure et la reine s’en réjouit sans réserve.

La responsabilité qui repose désormais sur les épaules du jeune prince est certes lourde mais, William affronte l’avenir avec détermination. Secondé, comme toujours, par son épouse l’inébranlable Kate Middleton.

Crédits photos : Getty Images

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