La convalescence de la souveraine de 95 ans se prolonge. Depuis la nuit qu’elle a passée à l’hôpital, dont elle est sortie le 21 octobre dernier, l’état de santé de la reine inquiète.
L’attente se prolonge pour les Britanniques : après avoir annulé son déplacement à la conférence internationale sur le climat à Glasgow, la reine Elizabeth, 95 ans, va devoir se reposer pendant encore au moins deux semaines, sans aucun déplacement officiel. La souveraine qui a passé une nuit à l’hôpital il y a neuf jours, pourra néanmoins continuer à mener des «taches légères», y compris des audiences en visioconférence, a précisé vendredi soir le palais de Buckingham, en annonçant que les médecins lui avaient conseillé de se reposer pendant encore au moins deux semaines.
La reine «regrette» de devoir renoncer à participer au festival du souvenir le 13 novembre, qui rend hommage aux soldats britanniques et du Commowealth, a ajouté le Palais. Mais elle «garde la ferme intention» d’être présente à l’événement qui marque le dimanche du souvenir le lendemain autour du cénotaphe à Londres, précise le communiqué royal.
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Manque de transparence
La reine a été mise au repos le 20 octobre au lendemain d’une réception au château de Windsor où elle était apparue devisant avec son Premier ministre Boris Johnson et l’homme d’affaires américain Bill Gates. Elle a passé la nuit suivante à l’hôpital, sa première hospitalisation depuis 2013, pour des «examens préliminaires» à la teneur non précisée. Mais le fait que le Palais ait attendu que le tabloïd The Sun fasse état de cette nuit à l’hôpital – organisée pour des raisons pratiques selon des sources royales – avait suscité des interrogations sur son état de santé, ainsi que des critiques contre ce qui a été dénoncé comme un manque de transparence.
Reine de la visioconférence
La reine a depuis officiellement repris des tâches «légères». Elle a notamment reçu deux nouveaux ambassadeurs par visioconférence. Sa dernière apparition aux yeux du public remonte à jeudi, où elle a remis lors d’une audience par visioconférence la médaille d’or de la poésie au poète anglais David Constantine. Une vidéo de 24 secondes diffusée par le Palais la montre souriante, discutant par écrans interposés avec le poète.
Au lieu de se rendre à la COP26, la reine, «déçue de ne pas pouvoir assister à la réception», s’exprimera devant les délégués par message vidéo enregistré, avait souligné Buckingham. C’est son fils Charles, héritier de la couronne, qui délivrera le discours d’ouverture de la COP26. Le prince de 72 ans, moins aimé des Britanniques, la représente déjà à l’étranger depuis qu’elle ne s’y rend plus. La reine pourra aussi compter sur son petit-fils le prince William, troisième dans l’ordre de succession et bien plus populaire que son père.
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Rythme effréné
Interrogée cette semaine par l’AFP, la spécialiste de la monarchie Penny Junor a estimé qu’il s’agissait d’un «tournant». «Elle a travaillé au rythme de quelqu’un de 20 ans plus jeune, et je pense que le public doit ajuster ses attentes et reconnaître qu’elle a 95 ans», a-t-elle déclaré, pronostiquant des apparitions en personne plus rares de la part de la reine.
Monarque depuis près de 70 ans, la reine, qui doit célébrer l’année prochaine son jubilé de platine, affichait encore récemment une très bonne forme en public. Après ses traditionnelles vacances d’été à Balmoral, en Ecosse, elle a participé quasi quotidiennement à des engagements officiels, renouant avec son rythme pré-pandémie: 295 engagements en 2019. Sans compter le travail moins visible d’examens des documents gouvernementaux et ses entretiens quasi-hebdomadaires avec le Premier ministre. Elizabeth II a été vue récemment en train de marcher avec une canne, une première depuis 2004. Selon The Sun, la monarque a aussi arrêté ces derniers jours de promener ses corgis.
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