Alors que la remise de 30 centimes sur le carburant vient de disparaître, la colère des Français se fait entendre. Les élus de l’opposition, tel que le communiste Fabien Roussel, n’hésitent pas à monter au créneau. Sur France Info le 14 novembre, ce dernier a alerté l’exécutif du risque de la gronde sociale.
Il a exactement quatre ans, le 17 novembre 2018, la première mobilisation des Gilets jaunes paralysait les ronds points et péages français en raison de l’augmentation du prix des carburants. En 2022, les revendications sont toujours les mêmes et le ton se durcit alors que la crise énergétique bat son plein. La fin de la remise de 30 centimes à la pompe ce 15 novembre, pour désormais 10 centimes jusqu’au 31 décembre prochain, a réveillé la colère et les inquiétudes des Français. Et tandis que la majorité craint le retour du mouvement de 2018, les élus de l’opposition alertent des risques de cette politique économique et sociale. “Si le gouvernement n’entend pas que la cocotte qui est en train de bouillir, il faudra pousser par tous les bouts”, a ainsi prévenu Fabien Roussel sur France Info ce 14 novembre.
Député du Nord depuis 2017, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) a mis en lumière la fragilité de la ligne de défense du gouvernement, qui visait jusqu’à récemment à dire que la situation était aggravée par “la CGT qui occupe les raffineries”. “Les Français qui n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois vont découvrir que ce n’est pas à cause d'[eux] que l’essence va repasser à 2 euros”, a-t-il ironisé, constatant la précarité des habitants de son département.
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DIRECT Fabien Roussel invité de la matinale de France Info https://t.co/FDWOSMaFl3
Face à la gronde sociale, l’exécutif en panique
Dans le camp présidentiel, la perspective d’un retour des Gilets jaunes qui, rappelons-le, étaient prêts à forcer le portail de l’Élysée en 2018, inquiète sérieusement. Dans Le Parisien, les conseillers ministériels assument certes la disparition progressive de la ristourne à la pompe, expliquant que “les aides ne peuvent pas durer éternellement”, mais ne cachent pas leur anxiété concernant les répercussions de ces décisions politiques sur la société. “C’est le retour de la douloureuse réalité… et il ne faudrait pas que ça craque”, appréhende un parlementaire Renaissance dans le quotidien, constatant par ailleurs que ce sujet est au cœur de toutes les discussions dans sa circonscription ces derniers jours.
Du côté d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne, Le Parisien décrit une atmosphère plus “mesurée”. “Les Français voient bien la guerre aux portes de l’Europe, l’impact général sur les prix, notamment sur les factures énergétiques, et le fait qu’on les accompagne comme aucun autre pays en Europe”, tente-t-on apparemment de se rassurer. L’exécutif fait là référence aux 46 millions d’euros débloqués avec le projet de loi de Finance, pour aider les ménages à régler leurs factures l’an prochain. Mais aussi aux 25 milliards débloqués cet été pour le pouvoir d’achat et des 8 milliards consacrés au carburant. Il n’est néanmoins pas certain que ces chiffres, aussi importants soient-ils, empêchent la révolte de grandir.
Crédits photos : Baptiste Autissier / Panoramic / Bestimage
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