S’émanciper de la famille royale ne délivre pas un billet garantissant automatiquement la sérénité. Harry et Meghan le savent et se préparent déjà à leur nouvelle vie en anticipant toutes les menaces qui pourraient peser sur eux. .
Changer de vie n’est jamais une tâche facile. Mais ça devient une vraie gageure quand tous les tabloïds ont pris pour habitude de braquer leur attention sur vous. Harry et Meghan en ont parfaitement conscience et, malgré l’annonce de leur émancipation de la famille royale britannique, ont préparé avec la reine les modalités d’un départ dans les meilleures conditions possibles. C’est qu’on ne glisse pas comme ça du statut de célébrité à celui d’anonyme : de nombreuses menaces pèsent sur le couple maintenant qu’ils posent les jalons de leur nouvelle existence au Canada.
Selon nos confrères du Telegraph, la police et d’anciens chefs de la sécurité craignent que le couple sera sans cesse soumis au risque d’être ciblé par des groupes terroristes, des fanatiques politiques et d’autres maniaques solitaires. Dai Davies, qui a officié en tant chef de la Protection Royale de 1994 à 1998, fait partie de ceux qui redoutent que la Couronne comme les officiels ne prennent pas la juste mesure des risques : « Nous devons apprendre les leçons de l’histoire et agir en conséquence. Chaque personne en charge de sécurité doit imaginer l’impossible encore et encore, et je crains que les experts actuellement en charge ne le font pas suffisamment. » Il conclut sur une phrase plus glaçante encore : « Une chose dont vous pouvez être sûrs : c’est que les terroristes et ceux qui pourraient représenter une menace y pensent constamment. »
Ne pas reproduire les erreurs commises avec Diana
Pour Dai Davies, les trois principales menaces proviendraient de djihadistes qui voudraient s’en prendre au prince Harry car il a fait ses armes en Afghanistan, de solitaires obsessifs de la famille royale ou d’extrémistes de droite qui haïssent Meghan en tant que femme de couleur intégrant la famille royale. L’enjeu principal consiste à éviter les erreurs commises avec Diana, qui avait fait l’impasse en 1993 sur une protection payée par les contribuables, sauf quand elle était avec ses fils William et Harry ou quand elle se trouvait au Kensington Palace. Ken Wharfe, qui était chargé de la protection de Lady Di jusqu’en 1993, a assuré qu’il aurait pu prévenir la mort de l’ancienne princesse s’il était en service.
Le sujet demeure épineux. Quand le choix d’une retraite de la famille royale a sûrement été précipité par les critiques acerbes à leur encontre, Meghan et Harry doivent considérer qu’une sécurité poussée est coûteuse. Et c’est le contribuable britannique qui mettrait la main à la poche : « La question est de savoir si le public britannique portera le coût de la sécurité, même s’il est minuscule en termes réels, sur une longue période. », analyse Dai Davies. Pour Lord West de Spithead, qui a été ministre de la sécurité de 2007 à 2010, les Sussex devront contribuer au financement de leur sécurité à partir du moment où ils disposeront d’une importante source de revenus.
« Nous avons l’obligation de fournir une sécurité pour un des fils de la Reine et sa famille et c’est une obligation à long terme, reconnaît-il. Ce serait bien de trouver un arrangement avec les Canadiens, mais nous ne pouvons pas ne pas assurer cette protection nous-mêmes, quoi qu’il en soit. » Alors qu’ils doivent déjà rembourser les 2,4 millions de livres de fonds publics investis dans Frogmore Cottage, Harry et Meghan ont l’air disposés à se prendre en mains et à ponctionner le moins possible les contribuables britanniques. Ils feront ce qu’il faut pour s’ancrer dans leur nouvelle vie.
Crédits photos : Agence / Bestimage
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