Presque vingt ans après leur premier regard échangé à l’université, Kate Middleton et le prince William fêtent leurs dix ans de mariage. Retour sur la love story princière la plus médiatisée des années 2000, et 2010, et 2020 ?
En 2001, le prince William fait la connaissance d’une certaine Kate Middleton. Tous deux se rencontrent par le biais d’amis communs, à l’université de Saint Andrews. (Cheltenham, le 13 mars 2007.)
Kate Middleton et le prince William dans leurs jeunes années, à l’université de Saint Andrews, en Écosse. (2011.)
Le fils aîné du prince Charles tombe sous le charme de cette brillante étudiante. Il nie toutefois les rumeurs d’un mariage prochain. Kate Middleton hérite alors du surnom «Waity Katie». (Cranwell, le 11 avril 2008.)
Après deux années de patience, le prince William et Kate Middleton annoncent officiellement leurs fiançailles. (Londres, le 16 novembre 2010.)
Tout commence en 2001 avec un communiqué officiel de St James’s Palace : «Le prince William intégrera l’université de St Andrews à la rentrée prochaine.» Si les membres de la famille royale font historiquement leurs études supérieures à Oxford ou Cambridge, William casse alors 150 ans de tradition en choisissant l’intimité de l’Écosse, émoussé par la surmédiatisation dont il est victime depuis le décès de sa mère, Lady Diana. Comment dire que son plan a lamentablement échoué si ce n’est de constater que le susdit communiqué entraîne un boum jamais vu de demandes d’inscriptions à St Andrews. Demandes d’inscriptions majoritairement féminines. Parmi les prétendantes, une certaine Kate Middleton, initialement candidate à l’université d’Édimbourg.
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2001-2004 : Big Willies et Babykins
C’est donc sur les bancs de la fac, loin des soirées rallyes et autres tournois de cricket que William rencontre Kate. À la rentrée 2001, il a 19 ans et peu d’expérience — officielle — avec les filles. Kate, elle, est une jeune femme timide. Elle a donné son premier baiser à l’âge de 14 ans — un certain Woody Webster — dans l’ombre de sa sœur Pippa, la star de leur lycée du Wiltshire, le Marlborough College. Les rumeurs disent qu’elle tient à rester vierge pour l’homme de sa vie. Un jour qu’elle était sur la scène de l’école, pour jouer une pièce de théâtre, une voyante lui a prédit qu’elle se marierait avec «quelqu’un de très riche, un prince».
Kate et William se retrouvent donc à St Andrews, où ils étudient tous les deux l’histoire de l’art — oui, la spécialisation choisie par William avait aussi été annoncée par St James’s Palace. Au quotidien, il essaie d’ignorer le silence général fait instantanément quand il entre dans une pièce et les filles rougissantes quand il leur demande un effaceur. Kate, elle, prend le parti d’être insensible au jeune prince, tout en débarquant en minishort au petit-déjeuner après son jogging matinal.
En vidéo, William et Kate, un couple fait né pour régner
L’élément déclencheur est connu. Le 27 mars 2002, le défilé de mode caritatif «Don’t Walk» a lieu au St. Andrews Bay Hotel. La «timide» Kate, préalablement élue «plus jolie fille de St Salvator’s» (la maison d’étudiants à laquelle ils appartiennent tous les deux), défile dans une minirobe en dentelle transparente. La légende dit que William, installé au premier rang pour l’occasion, a lâché un « Wow ! Kate, c’est chaud ! ». Elle dit aussi que William a embrassé Kate pour la première fois ce soir-là, et qu’elle l’a repoussé de stupéfaction.
À l’automne 2002, le prince encore doté de sa mèche blonde quitte les dortoirs mâles de l’université pour s’installer avec trois colocataires dans un grand loft près du golf, avec fenêtres pare-balles et porte anti-bombe. Kate fait partie de la bande, dans une chambre séparée. Les rumeurs d’un amour naissant entre les deux roomates se répandent vite, mais ni Buckingham Palace, ni Clarence House ne rebondissent. Kate a beau être millionnaire, elle n’est «que» la fille d’entrepreneurs dans la vente d’accessoires de fête et n’a pas de sang bleu dans les veines. La love story est pourtant officialisée à l’hiver 2004, quand les deux tourtereaux de 22 ans sont surpris ensemble sur les pistes de ski de Klosters, en Suisse. Dès lors, elle l’appelera Big Willies. Son surnom à elle sera Babykins.
1985, en vacances à Lake District, Kate Middleton a 3 ans et est encore sous le joug vestimentaire de ses parents… Michael et Carole Middleton ont fait fortune en créant une entreprise d’accessoire de fêtes. La future princesse grandit loin des règles de la haute société britannique.
En Jordanie, à l’âge de 4 ans, la future princesse découvre les joies des vacances en famille. Kate Middleton est l’aînée d’une fratrie de trois enfants, avec sa sœur Philippa, Pippa pour les intimes (qui lui volera gentiment la vedette lors de son mariage grâce à un fessier qui en a subjugué plus d’un) et son frère James. La famille Middleton voyage beaucoup, notamment pour développer la curiosité et le savoir des enfants. Le but ? Leur permettre d’entrer dans les écoles les plus prestigieuses.
1987, à 5 ans, la jeune fille est décrite comme sportive et studieuse.
Kate Middleton (au premier rang à gauche sur la photo) fait ses classes au Melborough College où elle reçoit un enseignement de qualité ce qui lui permet d’intégrer, quelques années plus tard, la célèbre université de St Andrews. Faculté également fréquentée par un certain prince William…
2005-2007 : les années sombres de Kate
Séjours à Balmoral, very important garden-parties à Highgrove (la résidence de campagne du prince Charles), chasses en famille (royale) à Sandringham… On vous le racontait déjà à l’époque, le couple vit ses trois premières années d’idylle entouré de paparazzi. De dehors, tout va pour le mieux et la presse prédit une demande en mariage imminente. De dedans, le couple est en chute libre depuis que William a accepté d’intégrer la prestigieuse Académie royale militaire de Sandhurst — l’école de formation des officiers de la British Army — et de rester faire la fête sur la base le week-end.
Pour coursonner le tout, Kate Middleton n’est pas invitée au mariage du prince Charles et de Camilla Parker-Bowles, le 9 avril 2005. Babykins est humiliée, et la presse lui trouve un nouveau petit nom de circonstance : Waity Katie (en français «Patiente Kate»). Quotidiennement photographiée sortant de chez elle, seule, mal à l’aise — osons-nous : mal fagotée ? —, balbutiant naïvement des banalités aux paparazzi, la princesse-en-attente baisse les bras. Trop de pression médiatique, d’absences injustifiées et d’étudiantes se vantant d’avoir partagé l’intimité du futur roi. La photo de William entourant une étudiante brésilienne dans un club de Bournemouth, la main sur sa poitrine, signe le point de non-retour. Le 14 avril 2007, la rupture du couple le plus prometteur de sa génération est rendue publique par le quotidien The Sun.
2007-2010 : la reconquête de William
Tel le phénix qui renaît de ses cendres, c’est une tout autre Kate qui réapparaît quelques semaines plus tard. Ses jupes ont raccourci, ses tops ont remonté. Elle a appris à lyncher les meutes de photographes, et à sortir superbement d’une voiture avec chauffeur. Si ses proches la disent désespérée, Catherine Middleton donne le change en se pavanant dans les receptions to be et les clubs to dance, entourée de jeunes hommes bien nés, et de son infatigable meilleure amie, sa sœur Pippa. Trop facile. William regrette. Il veut la reconquérir. Elle le fait patienter. Un peu. Le 9 juin 2007, le couple est aperçu lors d’une soirée déguisée : il arrive en officier de police, Kate en infirmière sexy. William ne l’aurait pas quitter des yeux, disent les témoins de l’époque, tout dans l’espoir de la récupérer.
Le 1er juillet, ils reforment officiellement un couple lors du grand concert donné pour les dix ans de la mort de Lady Di. Le boys-band Take That entonne son tube Back for Good, une ballade romantique chantant un homme qui s’excuse d’avoir blessé sa petite amie et souhaite son retour à ses côtés. Les gros plans sur William et sur la petite robe blanche de Kate ne font que confirmer la bonne nouvelle. Leur voyage aux Seychelles, en août — où William lui fait soi-disant la promesse de la demander en mariage, mais pas tout de suite — et la présence de Kate pour l’investiture de Will à la Royal Force Army, en 2008, finissent de convaincre. Ce n’est que deux ans plus tard, le 19 octobre 2010, que William fait la demande tant espérée au Kenya.
En voyage officiel au Canada avec sa famille, la duchesse de Cambridge porte une robe à manches 7/8e bleu roi signée Jenny Packham et une minaudière L.K. Bennett. (Victoria, le 24 septembre 2016.)
En robe claire Alexander McQueen. (Vancouver, le 25 septembre 2016.)
En veste sahariennepour se rendre dans la forêt tropicale. (Bela Bela, Afrique du Sud, le 26 septembre 2016.)
Pour une réception, elle se glisse dans une robe longueur midi au décolleté asymétrique signée Preen. (Victoria, le 26 septembre 2016.)
2010-2016 : le mariage princier le plus suivi au monde
Ils ont 28 ans et leurs fiançailles signent la fin, définitive, de leur déjà fragile liberté. Sur les photos officielles, Kate Middleton porte la bague de fiançailles de Diana Spencer, bague en or blanc 18 carats surmontée d’un saphir ovale 12 carats et de 14 diamants ronds. Clarence House annonce que le prince William a «l’intention d’épouser sa compagne de longue date Catherine Middleton dans le courant de l’été 2011, à Londres.» Les paris s’affolent sur le lieu du mariage qui s’annonce déjà comme le plus médiatisé au monde. William osera-t-il se marier à la cathédrale Saint-Paul de Londres, sur les pas funestes de ses parents ? Ou s’uniront-ils à l’abbaye de Westminster, berceau historique des couronnements d’Angleterre mais aussi lieu des funérailles de la princesse Diana ? Ce sera finalement Westminster, le 29 avril 2011. Et effectivement le mariage princier le plus suivi de la planète. Comme le symbole d’un renouveau de la monarchie britannique, dont ils redoreront bientôt l’image vieillissante, et un émouvant hommage à «la princesse du peuple».
En vidéo, Kate Middleton, l’influente ambassadrice de la mode britannique
C’était il y a dix ans, et depuis rien n’a laissé place au moindre doute en ce qui concerne la solidité de leur couple. Ils sont le duc et le duchesse de Cambridge, parfaits représentants de la couronne britannique. Les frasques et dérives paparazzées, ils les laissent à leurs frères et sœur, le prince Harry, Pippa et James Middleton. Le 22 juillet 2013, ils donnent naissance à leur premier enfant, George de Cambridge. Suite logique et parfaite, leur fille Charlotte, naît le 2 mai 2015. Le petit dernier, Louis, voit le jour le 23 avril 2018.
Après deux ans passés isolés dans le Norfolk, près du lieu de travail de William et loin du tumulte médiatique, ils sont de retour à Kensington Palace, à Londres, pour la rentrée de George en maternelle. C’est là qu’ils accueillent, à bras ouverts, une nouvelle colocataire. Meghan Markle débarque radieusement dans leur vie fin 2017 et en sortira avec fracas en 2020, après être partie s’installer avec le prince Harry et leur fils Archie à Los Angeles. Entre temps, les deux frères ont officiellement séparé leurs maisons royales et pris volontiers leurs distances, sans que jamais, pourtant, Kate n’en garde un pli sur sa robe. Parce que, qu’importe. Bientôt, William et son épouse seront roi et reine et règneront bienveillants sur leur futur royaume d’Angleterre. Il ne sera plus question alors de les appeler Big Willies et Babykins.
En images : retour sur le mariage royal de 2011
Le baiser de Kate et William – tellement furtif qu’ils ont été obligés de s’embrasser une seconde fois – avec la famille royale et les Middleton.
Voilà le deuxième, un peu plus appuyé, au mythique balcon de Buckingham Palace.
Suspense dans la foule londonienne en attendant de photographier le baiser royal…
La reine Elisabeth II, assortie à son cocher, trotte aussi vers Buckingham Palace.
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