La princesse Kalina de Bulgarie souffle sa 51ème bougie ce jeudi 19 janvier. Depuis plus de vingt ans, la fille du roi Siméon II file le parfait amour avec l’explorateur Kitín Muñoz, avec lequel elle a eu un fils, Simeón Hassan, né en 2007. À l’occasion de son anniversaire, Gala.fr a eu envie de s’intéresser de plus près à ce couple aussi mystérieux qu’atypique. Portrait.
Moins exposés que certains duos du gotha, la longévité de leur couple force néanmoins le respect. Avant de croiser la route de l’explorateur Kitín Muñoz, un charmant jeune homme blond au style baroudeur qui l’a immédiatement fait craquer, Kalina de Bulgarie, la plus jeune des cinq enfants du roi Siméon II, présentait déjà un look quelque peu atypique. Maquillage prononcé, coiffures singulières et looks originaux, autant dire qu’on est très loin des tenues classiques arborées par Kate Middleton ou Letizia d’Espagne. Qu’importe, la princesse, qui fête ses 51 ans ce jeudi 19 janvier, assume sa différence. Si elle renvoie aujourd’hui l’image d’une femme forte et pleine d’assurance, Kalina de Bulgarie doit surmonter très tôt plusieurs épreuves difficiles.
À commencer par l’exil. L’intéressée est née en Espagne, où le roi Siméon II s’est installé, après avoir quitté son pays. C’est d’ailleurs là-bas que sont nés ses cinq enfants. En grandissant, la princesse a ensuite souffert « de graves problèmes de santé qui lui ont mutilé une partie du visage » : « Elle s’est fendue le palais à l’âge de 8 ans. Des années plus tard, lorsqu’elle a voulu se faire poser des facettes dentaires, la reconstruction de son palais n’a pas tenue et a été perforée« , détaille Nicolas Fontaine, rédacteur en chef d’Histoires Royales, auprès de Gala.fr. Une fois mariée à son prince charmant, elle est victime d’une infection de la zone ORL : « Elle suivait son époux sur une expédition maritime et la zone ORL s’est infectée. Les médecins qui ont réagi dans l’urgence ont préféré lui sauver son œil et donner la priorité à l’infection. Elle en garde des séquelles visible au nez. »
Aux côtés de Kitín Muñoz, rencontré grâce à un ami commun, elle a justement repris confiance en elle. Ce dernier lui a, à en croire leurs nombreux projets communs, aussi redonné goût en la vie. « La princesse Kalina, artiste à la personnalité exubérante, est tout de suite tombée amoureuse de Kitín Muñoz, un aventurier et explorateur espagnol qui lui a été présenté par un ami en commun à Madrid. Cet ami en commun est l’aristocrate Alvaro de Marichalar, frère de Jaime de Marichalar, l’ex-époux de l’infante Elena« , explique Nicolas Fontaine. Ensemble, ils partagent le goût de l’aventure. « Ce couple flamboyant peut aussi bien être à perçu sur une petite embarcation qu’à dos de dromadaire ou dans des chemins de montagne enneigés et impraticables.« C’est ce qui fait leur force, leur singularité. Mais que sait-on sur Kitín Muñoz ?
Kitín Muñoz, ou le goût du risque
Si l’on en croit les informations rapportées par le site Yabiladi, qui lui consacre un article en 2018, Kitín Muñoz, Antonio José (dit Kitín) Muñoz y Valcárcel de son vrai nom, naît au Maroc, où son père militaire est affecté, dans les années 1950. Lors de son enfance, durant laquelle il évolue en plein désert du Sahara, il développe un intérêt pour l’aventure grâce à son paternel. « Je me souviens qu’il (son père, ndlr) rentrait chez lui à dos de chameau », confie-t-il, au site Diez minutos, en 2021. Des années plus tard, son métier va lui permettre de donner libre cours à son côté aventurier. Avant de devenir explorateur, il entreprend une toute autre carrière. « Kitin est un ancien commando des Forces spéciales de l’Armée espagnole. Sa formation est extrême et rien ne semble l’arrêter », rapporte le rédacteur en chef d’Histoires Royales. Et ce dernier de préciser : « Casse-cou, fonceur, passionné et toujours en recherche de sensations fortes, il est aussi amateur de sports extrêmes. Il a traversé la Méditerranée en planche à voile. Il a aussi descendu le Nil en canoë. » Sa façon à lui, sans doute, de se sentir vivant.
En parallèle de ses exploits sportifs, Kitín Muñoz se passionne pour l’aventure. Navigateur, il multiplie les expéditions. Certaines sont plus dangereuses que d’autres. « Il a tenté de traverser l’océan Atlantique sur un radeau. Cette tentative a échoué. Il va sillonner les mers, les océans, mettant régulièrement sa vie en danger. Par exemple, en 1995, alors qu’il navigue de l’île de Pâques au Japon, son radeau est pris dans une tempête. En 1997, alors qu’il rejoint la Polynésie, son bateau est dévoré par un mollusque tropical vorace. En 2002, il est de nouveau pris au milieu d’une tempête, près du Cap-Vert cette fois-ci », rappelle l’expert des têtes couronnées. « Il est un grand défenseur des peuples autochtones. Il utilise d’ailleurs sa notoriété pour les aider à militer pour leurs droits », ajoute Nicolas Fontaine, précisant que le mari de la princesse de Bulgarie a aussi été nommé ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO.
Une ouverture d’esprit transmise à leur fils
Aujourd’hui père de famille, Kitín Muñoz, qui sait où se situe le danger, garde un oeil attentif sur son fils Siméon Hassan, qui reçoit « une éducation ouverte sur le monde« . Ce dernier est né à Sofia, la capitale de la Bulgarie, le 14 mars 2007. « Tout comme la police ou les militaires qui sentent le danger lorsqu’ils marchent dans la rue, je lis où le danger peut se trouver. C’est une déformation professionnelle et je rends mon fils fou« , confie-t-il à nos confrères de Diez minutos. « Si mon fils va se baigner ou faire de la plongée, je lui conseille de le faire le long de la côte, je peux être un emmerdeur mais j’essaie de lui apprendre où sont les dangers. Avec cette connaissance, c’est lui qui doit les affronter en sachant où ils se trouvent, car la vie est dure. »
Si Siméon Hassan a grandi au Maroc, sa vie se partage désormais entre l’Espagne et la Bulgarie. Une histoire familiale particulière et lourde de sens, que le garçon de bientôt 16 ans assume, « parce qu’il la vit, et parce que Kalina, sa mère, se charge d’expliquer d’où il vient, tout comme son grand-père, avec qui il entretient des contacts très étroits », explique l’explorateur à nos confères espagnols. Et Nicolas Fontaine d’ajouter : « Il porte le prénom de son grand-père, le dernier tsar des Bulgares, ainsi que le prénom atypique d’Hassan. La princesse Kalina souhaitait rendre hommage au roi Hassan II, père du roi Mohammed VI, qui était un grand ami du roi Siméon II. Ce prénom rappelle cette connexion qui existait déjà entre le Maroc et la Bulgarie, à la génération précédente.«
Un couple qui travaille main dans la main
Tous les deux passionnés, l’idée d’une nouvelle aventure ne quitte jamais vraiment l’esprit de Kalina de Bulgarie et son mari. « Ils ont notamment un projet qu’ils veulent mener sur l’île de Pâques« , révèle Nicolas Fontaine. « Ils sont aussi en train de tourner des documentaires, dont l’un sur les baleines. Ils travaillent ensemble à ce projet, la princesse Kalina étant plutôt en charge de l’aspect visuel, de l’écriture et de la voix-off. » Ensemble, ils forment un tandem. C’est peut-être ça le secret de la longévité de leur couple. « Ils partagent énormément de choses ensemble. Ils se sont installés pendant plusieurs années au Maroc où ils ont renforcé leur relation par la mise en place de projets communs qui leur tenaient à cœur, liant la culture à l’aventure.«
Un nouveau départ entre Espagne et Bulgarie
Après leur mariage, puis la naissance de leur fils, Kalina de Bulgarie et Kitín Muñoz décident de s’établir au Maroc, pays auquel ils sont tous les deux très attachés. Si l’explorateur y est né, sa femme s’intéresse quant à elle à « la culture primitive » et à « la culture traditionnelle bédouine. » « Ensemble, ils ont monté des projets qui alliaient la passion pour l’aventure de Kitin et l’amour de la culture de Kalina. Ils ont repris l’organisation du Moussem de Tan Tan, un rendez-vous annuel des peuples nomades du Sahara », précise Nicolas Fontaine à Gala.fr. Pourtant, après y avoir vécu une quinzaine d’années, ils décident d’un commun accord de quitter le Maroc pour mener une nouvelle vie entre l’Espagne et la Bulgarie. « Nous voulions que notre fils connaisse le monde occidental, l’Espagne et la Bulgarie, où il est né. En Bulgarie, il y a une image très positive de notre pays, et nous le devons au roi Siméon », explique Kitín Muñoz à Diez minutos.
Le roi Siméon II, parlons-en justement. Proche de son petit-fils, il l’est également de son beau-fils. « II a une famille unie et très soudée, aussi bien entre tous les enfants de la fratrie qu’avec ses beaux-enfants », confie l’expert, rappelant qu’ils ont « traversé un drame avec la mort du fils aîné et héritier dynastique du roi. » Ce déménagement a naturellement permis à Kitín Muñoz et au dernier roi des Bulgares, qui vit à Sofia avec sa femme Margarita Gómez-Acebo, de nouer des liens plus étroits : « Kitin est très apprécié par son beau-père dont il s’est rapproché depuis qu’il vit entre le palais Vrana de Sofia et le palais de Tsarska Bistritsa dans les montagnes bulgares. » À l’heure actuelle, la princesse Kalina de Bulgarie est la seule des cinq enfants du roi Siméon II à vivre en Bulgarie. Là-bas, elle poursuit son engagement en « mettant en place des projets culturels et touristiques autour des palais. » En attendant la prochaine aventure…
Crédits photos : @SIPA / DIRECTION ARTISTIQUE GALA
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Kalina de Bulgarie
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