Alors que la Cour Suprême des États-Unis a révoqué le droit à l’avortement vendredi 24 juin 2022, LREM, le groupe de la majorité présidentielle, a déposé une proposition de loi pour inscrire « le respect de l’IVG » dans la Constitution française, comme le rapporte l’AFP samedi 25 juin 2022.

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Qualifiée de « tragique » par le Président américain Joe Biden, la Cour Suprême des États-Unis a pris la décision de révoquer le droit à l’avortement vendredi 24 juin 2022. Concrètement, cela ne signifie en aucune cas que l’IVG est désormais illégale outre-Atlantique. Cependant, chacun des 50 États américains est désormais libre d’interdire ou non l’avortement sur son territoire. Certains d’entre eux, comme le Missouri, le Dakota du Sud, la Louisiane et le Kentucky, ont déjà annoncé l’interdiction de l’IVG. Face à cette situation, la majorité présidentielle a décidé de prendre le contre-pied de cette décision historique de la Cour Suprême américaine.

En fait, Aurore Bergé, qui est la nouvelle cheffe de file du parti d’Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale, a annoncé le dépôt d’une proposition de loi visant à inscrire « le respect de l’IVG dans notre Constitution », comme le rapporte l’AFP samedi 25 juin 2022. De passage sur l’antenne de France Inter le même jour, la députée des Yvelines a estimé que la décision de la Cour Suprême américaine était « catastrophique pour les femmes dans le monde ». « Vous avez une femme qui meurt toutes les neuf minutes parce qu’un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée. Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu’on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister« , a souligné Aurore Bergé.

Droit à l’avortement : Aurore Bergé estime qu’il ne faut « prendre aucun risque en la matière »

Dans le détail, la proposition de loi de la majorité présidentielle stipule que « nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse ». Aurore Bergé estime qu’il ne faut « prendre aucun risque en la matière », tout en pointant du doigt certains députés du Rassemblement National, qu’elle décrit comme étant « des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG« . De son côté, Mathilde Panot, qui est la cheffe de file des députés de La France Insoumise à l’Assemblée nationale, avait annoncé la veille sa volonté de proposer au groupe Nupes « de déposer une proposition de loi pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution » française.

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