Avant de repartir sur les routes de France pour la tournée Les années 80, Sloane s’est confiée à Gala.fr. De son duo avec Peter à sa carrière solo, en passant par sa vie de maman, la célèbre chanteuse n’a éludé aucun sujet. Rencontre.
À 66 ans, Sloane n’a rien perdu de son enthousiasme. En parallèle de ses projets personnels, la chanteuse est actuellement sur les routes de France, pour Les années 80 – La tournée, qui la conduira au château d’Arques (Aude) le 2 août prochain. Sur scène, elle retrouve ses complices de toujours : Julie Pietri, Eve Angeli ou encore Plastic Bertrand. Si elle a dû surmonter des épreuves difficiles par le passé, l’interprète de Besoin de rien, envie de toi est parvenue à s’en sortir, portée par une rage de vivre et une détermination à toute épreuve. Malgré les difficultés rencontrées sur son chemin, l’artiste n’a en effet jamais renoncé à sa passion : la musique. De sa relation conflictuelle avec Peter à sa carrière solo, sans oublier sa fille Morgane, Sloane s’est confiée avec franchise et liberté à Gala.fr.
>> PHOTOS – Lio, Sloane, Julie Pietri… l’évolution physique des stars des années 80
Gala.fr : Vous faites partie de la tournée Les années 80 dans les châteaux de France avec Lio, Eve Angeli, Jean Schulteis entre autres. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette actualité ?
Sloane : C’est la tournée concurrente de Stars 80. J’y suis depuis six ans. Là, on fait la tournée des châteaux, c’est très sympa parce qu’on chante dans des cadres très étonnants. Et puis, ce sont des lieux sont remplis d’histoire, donc c’est super.
Gala.fr : Vous partagez la scène avec plusieurs artistes phares des années 80. Quelles sont vos relations avec eux ?
Sloane : On s’entend super bien. Il y a une ambiance formidable. On a des quatuors, des duos, c’est vraiment bien. On fait aussi nos chansons. Moi je chante mon tube (Besoin de rien, envie de toi, ndlr) bien évidemment, je chante Alexandrie Alexandra qui marche très fort et puis Toutes les mamas avec Lio et Julie Pietri. On s’entend encore de mieux en mieux, on est toujours à rigoler entre nous, on est vraiment une grande famille entre les artistes, les musiciens et la technique. C’est une très belle aventure.
Gala.fr : Selon vous, comment s’explique le succès de ces tournées consacrées aux stars des années 80 ?
Sloane : C’est la fête les années 80 ! Les tubes de ces années-là, ce sont des chansons faciles à rechanter, les parents ont fait écouter aux enfants, les enfants font écouter aux petits enfants… Dans nos spectacles, 40% sont des jeunes qui ont entre 13 ans et 25 ans quoi. Il y a une transmission et ils chantent tout, c’est ça qui est le plus incroyable ! On est vraiment en concert live, le public ne s’y trompe pas et ça crée des ambiances formidables. Je suis très heureuse d’être dans cette tournée et d’être avec mes amis.
Gala.fr : Êtes-vous nostalgique de cette époque ?
Sloane : Je suis peut-être nostalgique par rapport à la vie qui était certainement beaucoup plus facile. À l’époque, les disques se vendaient bien, on avait beaucoup de télé où on pouvait chanter, maintenant il n’y a presque plus d’émissions de variété. Tout le métier a changé, mais c’est normal, il faut évoluer avec son temps. Moi je suis pour l’évolution, je suis un caméléon, donc j’aime bien suivre. Aujourd’hui, je suis toujours sur scène et je vais fêter les 40 ans de Besoin de rien, envie de toi, en 2024.
Gala.fr : Ce tube, sorti en 1984, a été l’un de vos plus grands succès. Ça vous fait quoi d’être toujours ramenée à cette chanson ?
Sloane : Je suis ravie. 40 ans de Besoin de rien, envie de toi, le public chante tout, c’est invraisemblable ! Le jour où je n’aurai bien plus envie de chanter mon tube, j’arrêterai. Dans le tour de chant personnel que j’ai monté, je fais 1h10 de tour de chant et je chante 30 tubes des années 80. Du début à la fin, les gens sont debout, chantent et dansent. Tant que ça durera comme ça, c’est formidable. Je ne suis pas aigrie, au contraire, je suis heureuse d’être dans mon temps.
« Le succès ne m’ait jamais monté à la tête »
Gala.fr : Comment êtes-vous parvenue à garder les pioeds sur terre ?
Sloane : Le succès ne m’ait jamais monté à la tête, parce que je n’ai jamais touché à la drogue, ni à l’alcool – même s’il m’arrive de boire du champagne ou du bon vin – mais je fais très attention. La drogue ne m’a jamais branché, j’ai été épargnée et j’ai élevée ma fille dans cet esprit-là. On a tous une force gigantesque en soi, seulement on ne naît pas tous dans les endroits où il faut, il y a tellement de gens malheureux… J’aide à mon petit niveau, je fais de l’humanitaire (elle est marraine de l’ONG « HAMAP », ndlr) mais c’est une goutte d’eau dans l’océan…
Gala.fr : Revenons à votre duo avec Peter. Quels souvenirs gardez-vous de cette collaboration ?
Sloane : Au niveau des voix, on s’entendait très bien, mais tout le reste était terrible. On a fait ce succès ensemble, on avait 2 voix magiques, on pouvait aller loin, mais il a tout gâché. Les 6 premiers mois ont été extraordinaires, après j’ai vécu l’enfer. J’avais affaire à un partenaire violent, mais je ne pouvais rien dire ou faire, parce que j’étais sous contrat. Je croyais en ce duo et je ne voulais pas dévoiler la violence dont il faisait part vis-à-vis de moi. Malgré tout, nous avons eu les films Stars 80 et nous avons quand même fait de belles tournées…
« Je n’allais pas tout arrêter sous prétexte que Peter était violent et malade »
Gala.fr : Comment avez-vous fait pour tenir pendant tout ce temps ?
Sloane : Je suis sur scène depuis que je suis toute petite. On m’a appris que la scène était un lieu magique, qu’il fallait respecter et si vous avez mal, le public ne doit pas le savoir. J’ai mis tellement d’années à y arriver que je n’allais pas tout arrêter sous prétexte que Peter était violent et malade dans sa tête. Pendant très longtemps, avec Peter, on se parlait uniquement sur scène. En fait, je suis une très bonne comédienne. Ça a duré un certain temps, après j’ai mis le holà et le duo s’est arrêté en 1986. J’ai tenu parce que mon public, c’est toute ma vie.
Gala.fr : En privé, votre relation était donc très conflictuelle, même si vous l’avez longtemps caché. Vous avez même fait une dépression suite à votre rupture…
Sloane : Je n’en pouvais plus, je faisais 42 kilos pour 1m68. J’ai fait une grosse dépression nerveuse. J’avais des envies de mourir. D’un côté, j’avais le bonheur de mon public et la réussite, et de l’autre, j’avais l’horreur de ce partenaire où j’avais peur à chaque fois que je le voyais. Il a toujours dit qu’il ne m’avait jamais touchée, mais nous étions ensemble de 1983 à 1985. Mais on n’a jamais vécu ensemble. Je l’ai quitté plusieurs fois, il revenait tout le temps me rechercher. Il sait très bien ce qui s’est passé entre nous. J’aurais certainement beaucoup moins souffert si on n’était jamais sorti ensemble.
Gala.fr : Comment avez-vous vécu le fait de poursuivre votre carrière en solo ?
Sloane : C’était le bonheur ! Ça a très bien marché, je me suis rendu compte que le compte que le public m’adorait. Et vous savez, en gala, jamais personne ne me parle de Peter. J’ai mis du temps à me faire admettre toute seule auprès des agents, mais maintenant, ça marche très fort. Si vous saviez ce que je suis heureuse depuis 10 ans…
Gala.fr : Vous n’avez plus de rapports avec Peter aujourd’hui ?
Sloane : Ah non ! Et puis, je n’en veux plus. Il n’existe plus pour moi.
Gala.fr : Vous avez ensuite refait votre vie avec un certain Thierry, le père de votre fille. Quelles sont vos relations avec lui ?
Sloane : Notre histoire s’est terminée mais on est toujours en rapport. Ça rien à voir. On n’est pas du tout en mauvais termes, je vois les enfants nés de son premier mariage, il n’y a pas d’ambiguïté. J’ai été heureuse de rencontrer cet homme avec lequel je suis restée 17 ans.
« À l’école, ma fille vivait l’enfer »
Gala.fr : Comment votre fille Morgane a-t-elle vécu votre notoriété ?
Sloane : Ça a été difficile pour elle. À l’école, elle vivait l’enfer. J’ai tout essayé : les écoles publiques, les écoles privées, les écoles d’artistes. Elle a fini par faire les cours à la maison. Elle a réintégré le lycée, en terminale, pour passer son bac. Ça a été très dur, elle a encore une sorte de traumatisme en elle.
Gala.fr : Quelle relation entretenez-vous avec elle ?
Sloane : On s’entend tellement bien. Vous savez, après avoir perdu un bébé de Peter en tournée, il y a une sélection naturelle qui s’est faite, je ne pouvais plus avoir d’enfants. J’ai réussi à avoir ma fille. J’aurais bien aimé en avoir un deuxième, ça n’a jamais marché. Donc ma fille est un cadeau du ciel pour moi.
Gala.fr : Contrairement à sa mère, elle n’a pas choisi d’évoluer au sein de l’industrie musicale… Pouvez-vous nous dire où elle en est aujourd’hui ?
Sloane : Elle fait une carrière extraordinaire de chocolatière en Polynésie. Là-bas, on a une très belle chocolaterie. Elle a fait 7 ans d’études, elle est experte en cacao, elle relance toute la filière pour les plantations là-bas, elle a réussi. C’est une passionnée. Elle m’a vu beaucoup travailler et ne jamais lâcher. Je lui ai transmis ça. Elle a fait l’école Ducasse, elle a fait toutes les études qu’elle pouvait faire, il ne lui reste plus qu’à devenir « Meilleur ouvrier de France », mais pour ça, il faut du temps ! (Rires)
« Je prépare une nouvelle version de Besoin de rien, envie de toi pour les 40 ans »
Gala.fr : Revenons à vous Sloane… Pouvez-nous parler de vos projets à venir ?
Sloane : En ce moment, je suis en studio, je prépare une nouvelle version pour les 40 ans de Besoin de rien, envie de toi avec 120 musiciens. Je me dois me faire quelque chose d’exceptionnel et je fais une version américaine, traduite par Joniece Jamison, il y aura d’ailleurs sa troupe de gospel dans le disque. Je prépare un clip sur l’amour universel, parce que Besoin de rien, envie de toi, ce n’est pas seulement pour les couples, c’est pour beaucoup de choses. Donc je fais un clip universel, en anglais, pour tenter ma chance, pourquoi pas de l’autre côté de l’Atlantique. J’espère faire une petite salle parisienne en fin d’année 2024. Je suis aussi en train d’écrire un livre sur le duo Peter et Sloane, mais je manque de temps pour le finir. Je ne veux pas régler mes comptes, je veux le faire sous forme d’entraide pour les femmes.
Gala.fr : À 66 ans, vous semblez toujours aussi énergique et enthousiaste. Quel est le secret de votre forme ?
Sloane : Je tiens de ma maman qui vit avec moi. Elle a 93 ans et toute sa tête. Elle est incroyable ! Et puis, c’est le fait de toujours y croire, je ne lâche pas. Je fais très attention à ma santé, j’ai une vie très réglée, très familiale, mes amis sont toujours les mêmes. J’ai une vie extrêmement stable. J’essaie de garder la santé et j’ai une énergie, depuis que je suis née, qui est hors du commun. Tant que tout est là, tant mieux. Moi je crois en la vie. Je suis persuadée qu’on a des guides qui sont là, avec nous, c’est tout à fait personnel mais je pense que dans la vie, il faut chercher ce qui peut vous aider à avancer et à être bien. Ça donne de la force.
Crédits photos : DR
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