Ce mercredi 22 mars, Mathilde et Philippe de Belgique débutent une visite d’État de cinq jours en Afrique du Sud. Depuis plus de vingt ans, le roi et son épouse forment un couple complice et uni. Pour Gala.fr, Patrick Weber, spécialiste des monarchies européennes et auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la famille royale belge, livre les secrets de leur longévité.
Un couple qui s’inscrit dans la durée. En 1999, Philippe de Belgique, qui n’est encore pas monté sur le trône, épouse Mathilde d’Udekem d’Acoz, issue de l’aristocratie, lors d’un mariage religieux célébré en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, à Bruxelles. Depuis, les deux époux ont toujours formé un tandem. Liés par de nombreux points communs, ils prennent plaisir à travailler main dans la main, telle une équipe. Souvent dépeints comme un couple discret, trop lisse diront les mauvaises langues, le roi de Belgique et son épouse ont pourtant toujours pris leur rôle à coeur. Avec loyauté et dévouement. Quel est le secret de leur longévité ? Quels parents sont-ils pour leurs quatre enfants ? Comment sont-ils perçus par le peuple belge ? À l’occasion de leur visite d’État en Afrique du Sud, qui débute ce mercredi 22 mars, Patrick Weber, journaliste spécialiste des monarchies européennes et auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la famille royale belge, s’est confié à Gala.fr.
Gala.fr : Que sait-on de cette visite d’État de la reine Mathilde et du roi Philippe en Afrique du Sud ?
Patrick Weber : C’est une visite d’État donc c’est assez traditionnel. Il y a différents volets dans ce genre de visite : politique, diplomatique, économique, scientifique et académique. Dans l’avion, plusieurs personnes vont accompagner le roi et la reine, tels que des membres de la Cour, des ministres, des acteurs du domaine économique, scientifique, académique, culturel, ainsi que des journalistes. Concenrant le programme, il est prévu qu’on aille à Pretoria, à Johannesburg et au Cap.
Gala.fr : Pourquoi ce voyage est-il important pour Philippe de Belgique ?
Patrick Weber : Apparemment, quand il faisait ses études aux États-Unis, il a étudié en histoire contemporaine un cycle consacré à l’Afrique du Sud et l’histoire de l’Apartheid. C’est un domaine qui l’intéresse. C’est aussi important parce qu’il y a 10.000 Belges qui vivent en Afrique du Sud, donc il y a des rapports privilégiés entre la Belgique et l’Afrique du Sud, à la fois pour l’entreprise chimique, mais aussi pour l’entreprise du diamant.
Gala.fr : La princesse Elisabeth de Belgique, qui a récemment été vue en Égypte avec sa mère, ne sera pas du voyage ?
Patrick Weber : Non, elle ne les accompagnera pas. À priori, Elisabeth de Belgique n’accompagne que certains voyages, de façon ponctuelle et événementielle, selon le thème. Mais là, il s’agit d’une visite d’État, c’est ce qu’il y a de plus protocolaire. Il n’y a que le roi et la reine qui représentent le pays en tant que chefs d’État. Il y a ce côté un ‘super ambassadeur’ de la Belgique que le roi endosse à chaque fois qu’il fait une visite d’État. Elisabeth était en Égypte avec sa mère la semaine dernière, mais là, elle reprend ses études à Oxford en Angleterre.
Gala.fr : Mathilde et Philippe de Belgique sont mariés depuis plus de vingt ans. Quel genre de couple forme-t-il ?
Patrick Weber : C’est un couple qui agit comme une équipe. Dans la Constitution, chez nous, c’est le souverain qui règne. Officiellement, Mathilde est uniquement l’épouse du roi et elle n’a pas de rôle à proprement parler. Néanmoins, ça fait quelques dizaines d’années que le couple royal – depuis Baudouin et Fabiola, puis Albert et Paola, et maintenant Philippe et Mathilde – joue vraiment le rôle. Ils se partagent les tâches et échangent beaucoup. C’est un couple qui aime le job, qui aime régner, qui aime cet exercice. Ils travaillent beaucoup les dossiers en amont, ils préparent les visites d’État. De son côté, la reine Mathilde voit des films, lit des livres, elle prépare la visite d’un point de vue culturel pour bien sentir le pays. Au niveau du look, elle essaie aussi toujours de rendre hommage au pays visité. Là, je suppose qu’on aura des tenues avec des tissus d’inspiration africaine. Elle y attache beaucoup d’importance.
Gala.fr : Est-ce que ce « partage des tâches » est le secret de la longévité de leur couple ?
Patrick Weber : Je pense. De son côté, Philippe a été formé pour être roi et la question ne s’est jamais véritablement posée. Il savait ce qu’il allait faire. Pour Mathilde, c’est différent, parce qu’elle n’a pas été éduquée pour devenir reine à la base. Je ne sais pas si elle l’a rêvé, mais elle l’a toujours voulu, ça c’est évident. Un peu comme pour Kate Middleton en Angleterre, même si Mathilde est d’ascendance aristocratique. Il y a beaucoup de choses qui les rapprochent. Il y a l’aspect royal bien sûr, mais aussi l’importance de la vie de famille.
Gala.fr : À ce propos, quels parents sont-ils pour Elisabeth, Gabriel, Emmanuel et Éléonore ?
Patrick Weber : Ce sont des parents très proches et très attentifs à leurs enfants. Je pense que c’est la première fois dans l’histoire du pays qu’on a un couple royal qui est aussi proche de ses enfants. Et je pense que cela contribue aussi à leur rapprochement. Quand les enfants étaient plus petits et que j’étais en voyage avec la reine, elle me disait : ‘il faut que je vous laisse car j’ai un Skype avec les enfants. Il faut que je voie comment ça a été à l’école, les devoirs, etc.’ Elle a toujours suivi de ça de très près.
Gala.fr : Quelles activités ou passions le couple partage-t-il ?
Patrick Weber : En dehors de la Couronne, ils aiment la vie de famille, le sport, les mêmes destinations, à l’image de l’île d’Yeu (Vendée), où ils vont passer leurs vacances.
Gala.fr : Comment les frères et soeur de la princesse Elisabeth de Belgique vivent-ils leur statut à part ?
Patrick Weber : Pour les activités royales, je sais qu’un coup, la reine Mathilde va aller avec Elisabeth parce que c’est l’héritière, et puis après, elle va aller avec Gabriel, ensuite avec Emmanuel. Elle nous a souvent dit : ‘je n’ai pas qu’une seule fille, j’ai quatre enfants.’ C’est important pour elle. Elle attache beaucoup d’importance à traiter ses enfants de manière égale. Par exemple, pour le Concours Reine Elisabeth, parfois c’est la cadette, d’autres fois c’est Elisabeth. Là, Gabriel est à l’armée donc le roi et la reine suivent la formation militaire de leur fils. Pour résumer, ils sont présents à différents moments et sont sur un pied d’égalité. Maintenant, pour ce qui est de la formation à monter sur le trône un jour, c’est l’éducation d’Elisabeth.
Gala.fr : La princesse Elisabeth étudie à Oxford, le prince Gabriel a rejoint l’École royale militaire. Qu’en est-il des deux plus jeunes ?
Patrick Weber : Ils sont encore à l’école, dans l’enseignement secondaire, l’équivalent du collège en France. Ils sont assez préservés, c’est encore une fois une volonté de Mathilde. Les journalistes sont assez respectueux de ça en Belgique. Quand il y a eu des écarts par rapport à ça, ils ont vite été rectifiés. Pour le moment, ils mènent leur vie d’enfant, ils ont des activités sportives, ils vont chez les scouts, jouent de la musique, partent en vacances avec leurs parents. Comme dans toutes les monarchies européennes, on va recentrer la famille royale au noyau, c’est-à-dire, le roi, la reine et les enfants. C’est comme en Angleterre, au Danemark, en Suède ou encore en Norvège. On resserre la famille royale autour du couple royale et de l’hériter. Je n’ai pas de boule de cristal mais Gabriel et Emmanuel vont sans doute travailler à un moment, comme n’importe qui, je ne sais pas encore ce qu’ils feront, mais l’idée c’est de ne pas garder tout le monde sous la coupole de la couronne.
Gala.fr : Qu’en est-il de leur popularité auprès des Belges ?
Patrick Weber : La Belgique est un pays compliqué, où on parle trois langues, mais je pense que l’institution royale reste populaire, à des degrés divers. De plus, la princesse Elisabeth est très populaire. Sa formation est une réussite et c’est une grande fierté pour Philippe et Mathilde. Au mois de juillet, on va fêter les dix ans de règne de Philippe et on se rend compte qu’il n’y a pas eu une seule erreur en dix ans. Il n’y a pas eu une sortie de route. Tout le monde reconnaît que le roi et la reine travaillent beaucoup. Parfois, on leur reproche même d’être trop sages, parce qu’il n’y a pas de scandales, ni de dérapages. Ils font le job.
Crédits photos : @BESTIMAGE / DIRECTION ARTISTIQUE GALA
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