Nous avons rencontré Françoise Bourdin à l’occasion de la parution de son nouveau roman « Le meilleur est à venir », qui vient de paraître aux éditions Belfond. Elle signe son quarante-neuvième livre. Chapeau bas!
Restez informée
Quarante-neuf ans ont passé depuis la parution de son premier roman, Les soleil mouillés. Longtemps surnommée « l’inconnue des best-sellers« , Françoise Bourdin pourrait se vanter de figurer parmi les auteurs les plus lus en France si elle n’était pas si modeste. Nous l’avons rencontrée à l’occasion de la parution de Le meilleur est à venir, (éditions Belfond, 272 p. 21,90 €). Un roman émouvant sur les fossés qui se creusent dans le couple et que l’on croit impossible à combler. Elle y parle de la famille avec l’intelligence du cœur, montre avec finesse que l’amour se reconstruit, que les nouveaux départs sont possibles, pourvu que chacun y mette du sien. Et c’est drôlement réconfortant.
Femme actuelle: Comment est né ce quarante-neuvième roman?
Françoise Bourdin: En lisant Est-ce que tu m’aimes encore ? du psychanalyste Christophe Fauré. J’ai eu envie d’imaginer l’histoire d’un couple obligé de se reconstruire.
Pour une fois c’est la femme qui trompe son mari!
F.B. : Effectivement ! On raconte toujours des histoires d’hommes qui trompent leur femme alors qu’elles aussi ont des histoires d’amour hors mariage. Je tenais à ce que ce soit une femme qui ait commis l’adultère.
Par féminisme?
F.B. : Oui, mais aussi parce que contrairement aux hommes, quand les femmes ont une liaison elles y mettent souvent des sentiments. Margaux est libre, indépendante financièrement grâce à son métier d’architecte, mais elle a le cœur pris en étau. Elle a découvert qu’on pouvait aimer deux hommes en même temps et a dû faire face à un choix cornélien. Elle se sent terriblement coupable d’avoir vécu une histoire d’amour avec Gabriel. Alors quand son mari Axel le découvre, et qu’il lui propose de prendre un nouveau départ elle l’accepte.
La force et l’originalité de votre roman, c’est que l’adultère, d’habitude dissimulé, est ici connu au grand jour…
F.B.: D’un point de vue romanesque je trouvais intéressant d’en faire le point de départ du livre. Bon, maintenant qu’elle l’a fait et qu’il le sait, qu’est ce qu’on fait ? Comment reconstruit-on la confiance ?
Vous filez la métaphore de la reconstruction …
F.B. : Il était important pour moi de faire le parallèle entre le couple que Margaux et Axel doivent recimenter et la maison dont ils doivent remonter les murs. Margaux fait le sacrifice de quitter Paris, ses clients et de s’installer en Normandie dans le manoir dont a hérité son mari qui nécessite de lourds travaux.
Le couple exige-t-il des efforts ?
F.B. : Oui ! Le piège, c’est ne plus chercher à plaire à l’autre, de le prendre pour acquis. Faire des concessions n’est pas la bonne solution. Il ne s’agit pas de s’effacer devant l’autre mais de faire des efforts conjointement.
Pensez-vous qu’on puisse se forcer à oublier un homme qu’on a aimé ?
F.B. : Impossible de rayer les gens de sa mémoire. On garde pour toujours le souvenir des gens qu’on a aimés.
A lire aussi: Françoise Bourdin: « En matière d’infidélité, les femmes sont maintenant à égalité avec les hommes «
Source: Lire L’Article Complet